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"Menace pour la démocratie": la Belgique va faire la chasse aux fausses informations circulant sur internet

Le gouvernement a aussi décidé de s'attaquer à la campagne de désinformation, qui circule de plus en plus chez nous... Ce qu'on appelle les "fake news" qui propagent des fausses informations, émanant parfois de pays étrangers comme la Russie. Un phénomène considéré, par les autorités, comme une menace pour la démocratie

Le gouvernement fédéral a décidé de faire travailler main dans la main les différents services de sécurité du pays afin de contrer la propagation de fausses informations destinée à déstabiliser l'Etat en période électorale. "Il n'y a pas de raison de paniquer mais il ne faut pas être naïf non plus", a commenté mercredi la ministre de l'Intérieur, Annelies Verlinden (CD&V) à l'issue d'un conseil national de sécurité (CNS) où ces menaces ont été évoquées.

L'intoxication et la désinformation sont quasi aussi vieilles que l'humanité, mais avec le développement des réseaux sociaux, celles-ci ont trouvé de puissants vecteurs renforçant leur impact auprès des masses. Que ce soit aux Etats-Unis ou en France, plusieurs opérations de désinformation ont été mises au jour ces dernières années. Mais la Belgique n'est pas à l'abri.

Un récent rapport des services de sécurité a confirmé que la propagation de fake news constituait aussi une menace réelle pour la Belgique et ses institutions démocratiques. Que ce soit lors de la crise sanitaire ou lors de la généralisation des cours d'éducation à la vie affective et sexuelle (Evras) en Fédération Wallonie-Bruxelles l'année passée, plusieurs services étrangers ont propagé ou renforcé via les réseaux sociaux la circulation de fausses informations afin de susciter des tensions en Belgique.

Face à ces menaces, le gouvernement a donc décidé de renforcer la surveillance des réseaux sociaux durant une période jugée particulièrement sensible, à savoir les prochaines élections de juin.  Cette vigilance sera également maintenue durant les élections communales d'octobre, ainsi que pendant toute la période -qui pourrait être longue- de formation du prochain gouvernement fédéral. Cette période d'entre-deux est en effet considérée comme un moment plus vulnérable pour le pays.

Dans la pratique, cette surveillance des réseaux sera menée par différents services de sécurité du pays réunis au sein d'une même taskforce. Celle-ci réunit à la fois les renseignements militaires (SGRS), la Sûreté de l'Etat, la police, le Centre de crise national... La lutte contre cette désinformation se veut à la fois préventive, notamment par la sensibilisation du grand public. A cet effet, le site internet du Centre de crise national a élaboré une page spéciale présentant les ressorts et les risques liés à la désinformation et les moyens de s'en prémunir.

A côté cela, la stratégie se veut aussi réactive. Ainsi, si une fausse information devait être décelée à l'avenir sur les réseaux, les autorités du pays communiqueront via la presse et les médias sociaux pour attirer l'attention du grand public sur la nature trompeuse de celle-ci. Outre les membres du gouvernement, les responsables des principaux partis politiques du pays ont également été sensibilisés à ces dangers pour prévenir toute exploitation de fake news pendant la campagne électorale.

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Commentaires

2 commentaires

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  • Encore il faut que les politiciens soient un peu plus honnêtes pour que la population fasse confiance à la narrative officiel, autrement vous pouvez raconter tout ce que vous voulez la politique politicienne reste la première source de fake news

    Edgar Monsieur
     Répondre
  • Le vrai danger pour la démocratie, c'est la censure et le soi-disant cordon sanitaire, ce sont juste de moyens de garder en place les gens qui y sont, sans possibilité pour de gens qui ne seraient pas des "fils/filles de" d'entrer en politique. Et au final, on se retrouve avec PS-MR et ces débiles d'écolos qui se partagent le gâteau et l'argent des Belges.

    Mick Mick
     Répondre