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"Ça m'a grandement choqué": un chauffeur de bus raconte l'agression dont il a été victime

En 2023, les quatre grandes sociétés de transports de notre pays ont recensé 5.598 cas d'agressions physiques et verbales à l'encontre de leurs agents. Cette situation, jugée inacceptable par ses représentants, est aujourd'hui dénoncée dans une campagne de sensibilisation. 

Jérôme est chauffeur de bus. Il y a deux mois, durant son dernier trajet, une voiture empêche son bus de démarrer. Il demande alors au conducteur de se déplacer. "Ça n’a pas plus à la personne qui s’est énervée et qui m’a insultée. Cinq minutes après, je démarrais mon bus et la personne m’a suivie pour se venger. Elle m’a pris dans un rond-point en contre-sens, je me suis retrouvé à moins d’un mètre de sa voiture. Ça m'a grandement choqué", raconte-t-il.

Gaëlle, conductrice à la STIB depuis cinq ans, a elle aussi été agressée. Un jour, son tram se retrouve bloqué sur les rails. Les passagers essayent alors de forcer les portes : "J’ai ouvert les portes pour les libérer et des personnes sont venues à l’arrêt suivant pour m’agresser physiquement. Ils ont pris tout ce qu’ils ont trouvé par terre - des pierres, des déchets - pour les lancer sur mon pare-brise, ce qui a fait des dégâts sur mon véhicule".

Tolérance zéro

En 2023, les collaborateurs de la STIB, de la SNCB, de la TEC et de De Lijn ont subi près de six mille agressions physiques et verbales. Cela équivaut à quinze cas par jour.

Aujourd’hui, les quatre opérateurs lancent une campagne de sensibilisation et de prévention. Ils demandent également une politique de tolérance zéro. "Les contrôles de nos contrôleurs devraient parfois être accompagnés de la Police et bien sûr, au-delà du TEC, des partenariats indispensables avec la police locale, les polices fédérales et les parquets, de telle manière à ce que les interventions soient plus rapides et que s’il y a jugement, qu’il soit rapidement fait et avec aggravation de la peine", souligne ainsi Stéphane Thiery, porte-parole du TEC.

Rien que pour l’année dernière, ces agressions ont causé l’arrêt de travail de 9 000 agents, soit 28 000 jours d’absence.

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Commentaires

1 commentaire

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  • Comment voulez vous que cel s arrête,alors que la justice ne punit pratiquement plus?

    debacker Ulysse
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