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Investir dans l'immobilier est toujours aussi compliqué pour les jeunes : "Il faut accepter de revoir certains paramètres que l'on a dans son cahier des charges"

Les jeunes acquéreurs sont toujours très intéressés par l'achat d'une maison, mais aujourd'hui, vu l'évolution du marché, ils doivent parfois revoir leurs ambitions à la baisse. Et ce, notamment au niveau de la superficie.

Charlotte, 26 ans, loue un appartement depuis bientôt deux ans. Son objectif : acheter un bien immobilier. Bien qu'elle travaille et tente d'économiser, ce n'est pas évident en étant jeune. "Quand on fait le compte de tout l'argent qu'on met par mois, ça fait quand même une grosse somme sur 4,5 voire 10 ans. Et après, on se dit 'si on avait économisé cette somme-là, on aurait pu la mettre dans les frais de notaire, etc.'", explique-t-elle.

L'appartement dans lequel elle vit est celui qu'elle rêve de s'offrir. Son loyer s'élève à 800 euros par mois, mais l'acheter lui coûterait 350 000 euros. "J'arrive quand même, malgré ça, à me mettre de côté. Je me force, parce qu'il faut aussi se donner un petit objectif. Sinon, l'appartement de mes rêves sera juste dans mes rêves, du coup", rajoute-t-elle.

Pour cet agent immobilier, les jeunes de 25 à 30 ans ont toujours l'envie de devenir propriétaires, mais il existe certains freins. "Le premier, ce sont les taux, mais le seuil est parfois infranchissable. Un exemple : 150 000 euros sur 20 ans, il faudrait un salaire de 2700 euros par mois", précise Stéphane Bertholomé. Si l'on veut devenir jeune propriétaire, il faut donc revoir quelques exigences à la baisse. "La maison de ses rêves coûte 400 000 à 500 000 euros en moyenne. Donc, il faut accepter de revoir certains facteurs, certains paramètres que l'on a dans son cahier des charges", rajoute l'agent immobilier.

Mathilda, 25 ans, et Benjamin, 26 ans, eux, ont pu acheter l'appartement de leurs rêves. "Je travaille depuis que j'ai 16 ans en tant qu'étudiant. Et puis après, j'ai travaillé plusieurs années en tant qu'employé, donc ça m'a permis de mettre de côté. Je me suis dit pourquoi pas acheter ? Quitte à payer, autant payer pour moi", raconte-t-il.

Pour acheter, il faut amener un apport à la banque, et il a augmenté au fil des années. "En 2020, on était plus ou moins à 40 000 euros d'apport. Aujourd'hui, on est plus ou moins à 65 000 euros. L'apport, il vient souvent essentiellement des parents", constate Frédéric Lebrun, directeur d'une banque.

En Belgique, devenir propriétaire reste un objectif. C'est actuellement le cas pour 70 % des ménages.

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Commentaires

3 commentaires

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  • Disons compliqué mais pas pour tous!!!

    STEVE LECLERCQ
     Répondre
  • Ce ne sont pas les banques belges qui financent !

    Nicolas
  • Octroyer des financements aux étrangers à zéro % d'intérêts cela on n'en parle pas. Donc finalement le problème se pose aux citoyens belges.

    STEVE LECLERCQ
     Répondre