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A Estinnes dans le Hainaut, sept avaloirs ont été subtilisés sur une chaussée. Le larcin rapporte une vingtaine d'euros par grille. Et cela coûte 10 fois plus cher aux pouvoirs publics pour les remplacer. Pouvoirs publics qui se sentent démunis pour éviter ces vols.
Les 7 avaloirs ont été volés en une nuit. Sans doute en moins d’un quart d’heure. Sur cette route, en rase campagne. Il y a 4 ans, 25 grilles ont été dérobées dans la commune.
"C’est super dangereux, sur une route à 90 km/h. On voit tout de suite l’accident que ça peut provoquer", explique Geoffrey Sturbois, agent technique à la commune d’Estinnes.
Erquelinnes, la commune voisine est aussi concernée par ces disparitions. Si les voleurs sont attirés par les grilles, c’est pour la fonte.
"C’est facilement embarqué. Ça leur fait un petit sou. Par rapport à ce que ça nous coûte, pour eux, ce n’est pas grand-chose. Ça cela pèse une dizaine de kilos. A deux euros le kilo, ça fait 20 euros la petite grille", précise l’agent technique.
Le prix est bien plus élevé pour les remplacer : 200 euros. 3.000 euros s’il faut changer tout l’avaloir. Il y a peu de solutions : souder les grilles n’en est pas une.
"Souder? Non, puisqu’il faut toujours pouvoir les ouvrir pour l’entretien. En cas d’inondations, il faut pouvoir les déboucher, s’ils sont bouchés. Les fabricants ont opté pour des verrouillages un peu plus compliqués mais il y a toujours bien des petits malins qui arrivent à les voler", déplore Geoffrey Sturbois.
Placer des systèmes antivols partout serait impayable. Autre piste : la surveillance par caméras. Mais avec 1.500 avaloirs sur 240 km de voiries, c’est quasiment mission impossible.
Qui les rachète ?
Michel Neuberg