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Le système informatique de Volkswagen piraté, probablement par des cyber-espions chinois

Le système informatique mondial de Volkswagen, le plus grand constructeur automobile européen, a été piraté il y a plusieurs années, rapportent vendredi des documents internes. Ceux-ci ont été publiés par les médias allemands Der Spiegel et ZDF, en collaboration avec Knack et d'autres partenaires dans le cadre de #Hidden Front, un projet d'enquête sur les activités des services de renseignement chinois en Europe. Les hackers ont réussi à voler quelque 19.000 fichiers du groupe Volkswagen, parmi lesquels des informations sur les nouveaux développements technologiques.

Les médias allemands se sont également entretenus avec douze sources bien informées, qui pointent du doigt des pirates informatiques chinois. Le piratage remonte à 2015 mais n'a jamais été rendu public auparavant. L'opération mondiale de nettoyage serait l'une des plus importantes de l'histoire et aurait coûté plus de 100 millions d'euros.

Le système Volkswagen semble avoir été infiltré via une succursale locale à Puebla, au Mexique. L'entreprise a immédiatement mis en place une task force et a décidé de surveiller les agissements des hackers avant d'agir.

En avril 2015, une douzaine de cyberspécialistes du siège de Volkswagen à Wolfsburg, en Allemagne, ont lancé l'opération Remediation 65, qui a mis à l'arrêt la quasi-totalité du système informatique pour un grand nettoyage. Le groupe VW comprend également les marques Bugatti, Lamborghini, Porsche, Bentley et Audi.

Des experts ont pu établir que les pirates avaient collecté 19.000 fichiers. Ils s'intéressaient entre autres au développement de moteurs à essence, au développement de la transmission, à la transmission à double embrayage ainsi qu'à l'e-mobilité.

Selon un document interne, Audi Bruxelles faisait également partie de l'opération globale de remédiation. "Hier et aujourd'hui, la cybersécurité des systèmes, des processus et des produits de notre entreprise est de la plus haute importance", indique le porte-parole Peter D'hoore, contacté par Knack.

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