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Mort de Matisse, 15 ans, en France: environ 8.000 personnes rassemblées en son honneur à Châteauroux

Environ 8.000 personnes, selon le préfet de l'Indre Thibault Lanxade, ont participé samedi à Châteauroux à une émouvante marche blanche en hommage au jeune Matisse, 15 ans, tué par arme blanche par un adolescent du même âge le 27 avril.

La marche blanche a parcouru des lieux symboliques de la vie de Matisse, notamment son école élémentaire, le restaurant de son père ou encore celui dans lequel l'adolescent faisait son apprentissage.    

En tête de cortège, la banderole "Matisse un vrai gentil", en rose (sa couleur préférée) était déployée avec une photo de lui et un ballon de football. La marche s'est terminée peu après 16H30 par un lâcher de ballons, tandis que les proches de Matisse s'enlaçaient pendant un temps de recueillement.   Des centaines de roses blanches ou roses ont été déposées devant le restaurant du père de Matisse.  

"L'adolescent a succombé à ses blessures le 27 avril, après plusieurs coups de couteau lors d'une "rixe" survenue dans le quartier Saint-Denis, selon la procureure de la République de Bourges. Son agresseur présumé a été mis en examen lundi soir pour "meurtre" et placé en détention provisoire, et sa mère, âgée de 37 ans et soupçonnée d'avoir "asséné des gifles à la victime" blessée, a été mise en examen pour "violences volontaires" sur "personne vulnérable".  

Le meurtre de Matisse survient après une nouvelle vague de violences entre jeunes, comme le passage à tabac mortel à Viry-Châtillon (Essonne) de Shemseddine, 15 ans, et en pleine campagne pour les élections européennes. Dans ce contexte, la nationalité afghane des deux mis en examen - en situation régulière en France -, a conduit plusieurs figures de la droite et de l'extrême droite à dénoncer la "politique migratoire" du gouvernement.  

Sur les réseaux sociaux, des données personnelles du suspect et de ses parents sont partagées, a constaté l'AFP. Compte tenu de "pressions" et de la présence de "très jeunes enfants" au sein de cette famille, le préfet de l'Indre a assuré que "des moyens ont été mis en oeuvre pour les sécuriser dès jeudi soir".

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