Accueil Actu Monde International

Des milliers de personnes se déplacent en convoi depuis le Mexique vers les États-Unis: "Marre d’être affamé", "Ils prennent notre argent"

Des milliers de migrants ont formé un convoi dans le sud du Mexique et se déplacent à pied vers le nord en direction des États-Unis. Après une prière dans la ville de Tapachula dans l'État de Chiapas, à la frontière avec le Guatemala, les quelque 7.000 personnes ont pris la route, a rapporté le journal mexicain Milenio en citant la sécurité civile locale.

Les migrants proviennent principalement du Venezuela, Honduras, El Salvador, du Guatemala, du Nicaragua et Haïti. En tête de cortège un des participants portait une croix blanche. Les personnes du convoi reprochent au département mexicain de l'immigration (INM) d'avoir ignoré leurs demandes à Tapachula. "Nous disons que le gouvernement mexicain ne nous a laissé aucun autre choix que de nous y rendre à pied, jusqu'à ce que l'INM délivre des documents de séjour", a expliqué l'activiste Luis Garcia Villagran du centre pour les droits de l'homme, qui coordonne le convoi. Le plan est de se rendre dans la ville de Mexico avant de se diriger vers le nord.  

Le Mexique se trouve sur la route migratoire de personnes qui tentent de se rendre aux États-Unis. Celles-ci fuient généralement la pauvreté, la violence ou l'instabilité politique dans leur pays d'origine. Depuis quelques années, les migrants forment des groupes ou des convois pour se protéger de violence ou de l'expulsion, bien qu'elles se désagrègent généralement avec le temps.

"Je n’ai aucun document. Depuis trois mois, je demande mes papiers sans aucune réponse. J’en ai marre d’être à Tapachula (NDLR : lire Tapatchoula) sans travail, affamé", confie Jean Ysguel, un migrant haïtien.

Leur message : dénoncer les services mexicains de l’immigration, qui ne répondent pas à leur demande. "Cela fait six mois que je suis ici, que j'attends des papiers, et rien… Nous suivons le cortège, parce que nous espérons quitter Tapachula une fois pour toutes, dans la légalité", ajoute Luis Cruz Antunez, un migrant du Honduras.

"Ils prennent notre argent, ils frappent les femmes et les enfants (…). La police mexicaine et l'immigration nous pourchassent. Ils s'en moquent s'ils nous écrasent, si le train nous renverse", dit Daniel, un migrant vénézuélien.

Au péril de leur vie, 10.000 personnes passent la frontière chaque jour. Un phénomène que les Etats unis veulent endiguer. Le cortège des migrants dénonce des manœuvres électoralistes. 

"Les États-Unis utilisent le phénomène migratoire dans la lutte entre démocrates et républicains. Ils font pression sur le gouvernement mexicain d’Obrador, qui a une idéologie différente", affirme Luis Garcias Villagran, l'organisateur du mouvement.

La crise migratoire sera au centre d’une réunion mercredi, entre le Mexique et les Etats-Unis.
 

À lire aussi

Sélectionné pour vous

Commentaires

1 commentaire

Connectez-vous à votre compte RTL pour interagir.

S'identifier S'inscrire
  • Pourquoi mettent ils au pouvoir des dictateurs qui sont appuyés par l'armée et la police qui sont payés par les dictateurs

    Alphy .....
     Répondre