Accueil Actu

Nos reporters interrogent des Français aux urnes à Paris: "Mon choix est fait depuis longtemps" (vidéo)

Les Français ont commencé à voter dimanche pour élire leur prochain président et choisir, comme en 2017, entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Le premier est favori pour un deuxième mandat. Mais jamais l'extrême droite n'a paru si proche des portes du pouvoir.

Les bureaux de vote ont ouvert à 08h00 en métropole française pour ce second tour de la présidentielle et fermeront à 19h00 voire 20h00 dans les grandes villes. Avec les trois zones scolaires du pays en vacances scolaires, l'abstention pourrait être le grand arbitre du scrutin. Le taux de participation à midi donnera une première indication sur la mobilisation des 48,7 millions d'électeurs appelés aux urnes.

Envoyés spéciaux à Paris, notre reporter Emmanuel Dupond et notre cameraman Regjep Ahmetaj se sont rendus dans l'un des 69 bureaux de vote du 17 arrondissement de Paris. 1.500 électeurs s'y sont inscrits. Pour la deuxième fois, les électeurs et électrices vont devoir choisir entre les deux candidats: Emmanuel Macron et Marine Le Pen. "Un duo contesté, l'un pour son bilan, l'autre pour sa crédibilité", rapporte notre journaliste qui a par ailleurs interviewés plusieurs Français devant les urnes. "C'est vraiment un choix politique entre deux orientations complètements différentes", dit une votante pour qui la décision n'a "pas été difficile du tout". "Mon choix était fait depuis très longtemps, je n'ai pas hésité, je n'ai pas attendu la dernière minute pour me décider", a dit une autre Française interrogée. "C'est un choix très facile à faire, dit un votant. Je le garde pour moi. Mais je n'ai pas eu à me poser la moindre question". 

Les deux candidats votent en matinée et à la mi-journée

Marine Le Pen a glissé son bulletin dans l'urne vers 11H00 dans son fief de Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Emmanuel Macron est, lui, attendu à la mi-journée au Touquet (Pas-de-Calais) où il s'est marié avec son épouse Brigitte en 2007 et où il votera comme d'habitude. Dans la matinée, Edouard Philippe au Havre, les ex-candidates Anne Hidalgo (PS) à Paris et Valérie Pécresse (LR) à Vélizy-Villacoublay, dans les Yvelines, ont été parmi les premières personnalités politiques à se rendre dans l'isoloir.

Certains territoires d'outre-mer et Français de l'étranger ont voté dès samedi. A Saint-Pierre-et-Miquelon, la participation s'est établie à 57%, contre 54,96% lors du premier tour. En Nouvelle-Calédonie, où l'abstention avait atteint un taux record au premier tour (66,65%), le second tour s'annonce sous les mêmes auspices.
A 17H00, la participation était de 34,87% contre 45,44% en 2017 à la même heure, selon des chiffres du haut-commissariat de la République.

Des programmes diamétralement opposés

Les programmes des deux candidats proposent une vision radicalement différente sur l'Europe, l'économie, le pouvoir d'achat, les relations avec la Russie, les retraites, l'immigration, l'environnement... Pour contrer son adversaire, Emmanuel Macron, arrivé en tête au premier tour (27,85%) avec plus de quatre points d'avance, a réactivé le "front républicain" qui semble toutefois avoir perdu de sa vigueur par rapport à 2017 et 2002. La candidate du Rassemblement national, pour sa troisième tentative, a misé sur un autre front, le "Tout sauf Macron". Dans l'entre-deux tours, les deux candidats ont courtisé l'électorat de Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième le 10 avril avec 21,95%.

L'abstention: enjeu crucial

La grande inconnue du scrutin reste l'abstention qui pourrait être plus forte qu'au premier tour (26,31%). Tout comme les bulletins blancs et nuls qui avaient atteint un nombre record en 2017, attestant du refus de millions de Français de choisir entre les deux finalistes. Le record d'abstention pour un second tour date de 1969 avec 31,1%. 

Les électeurs seront de nouveau appelés aux urnes les 12 et 19 juin pour les législatives où le nouveau président cherchera à obtenir la majorité nécessaire pour gouverner.
Un autre "troisième tour" se prépare dans la rue où risquent de converger, sur fond d'inflation galopante, tous les insatisfaits du scrutin présidentiel, sur les braises encore chaudes de la crise des "gilets jaunes".

À lire aussi

Sélectionné pour vous