Il y a 3 ans, la zone 30 était installée dans le centre de Bruxelles: quel bilan en tirer?

Christine est infirmière en soins à domicile dans le centre de Bruxelles. Tous les jours, sur une matinée de travail, elle perd plus d'une heure dans sa voiture. "Il y a des quartiers à Bruxelles qui sont très saturés en circulation et donc en zone 30, quand on a beaucoup de travail et qu'il y a des soins urgents, on a parfois un peu de mal et c'est stressant", explique-t-elle.

Parfois, il est difficile de lever le pied et le compteur monte rapidement au-dessus des 30km/h. Résultat : cette infirmière reçoit régulièrement des amendes. "Il y a des rues où ça n'a pas vraiment de sens de rouler à 30, surtout à certaines heures".

Ce constat, il est appuyé par le MR bruxellois : les objectifs de cette mesure seraient complètement ratés. "On nous a vendu cette mesure en expliquant que c'était pour baisser le nombre d'accidents et de décès", note David Leisther, président de la régionale MR de Bruxelles. "Si on regarde les chiffres, ce n'est pas très clairement le cas".

Ces chiffres officiels de Bruxelles Environnement, les voici. Pour les piétons, le chiffre d'accident a baissé de 15%, pour les voitures, le chiffre monte à 30%, tandis que pour les vélos, le chiffre a augmenté de 13% depuis 2019 !

Un point positif demeure : la diminution des nuisances sonores avec au total 3 décibels au moins, ce qui veut dire que le bruit a diminué de moitié. Marie Poupé, responsable service plan bruit pour Bruxelles Environnement le dit d'ailleurs, ils n'ont "aucune plainte avec la zone 30".

Pas de plaintes donc, et certains conducteurs sont même satisfaits : ils expliquent principalement que la sécurité prime avant tout. En tout, l'impact reste faible, mais il devra se confirmer dans les prochaines années.