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"Comment arrêter ce harcèlement?": Tony reçoit des appels intempestifs en provenance de numéros étrangers et n’en peut plus

Tony nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous pour dénoncer les appels incessants qu'il reçoit sur sa ligne fixe. Des appels en provenance de l'étranger qui appellent plusieurs fois par jour parfois. "À quoi ça sert et à qui ça profite?", se demande-t-il. Face à ce problème, Olivier Bogaert de la Computer Crime Unit donne des conseils.

"Nous recevons sur notre ligne fixe Proximus, à intervalles irréguliers, des appels téléphoniques en provenance d’Italie, d’Espagne et d’Allemagne. Nous n’avons pas de correspondants ni de contacts dans ces pays", nous envoie Tony via le bouton orange Alertez-nous. Cet habitant de Waterloo et sa femme se sentent harcelés et sont fatigués de ces appels incessants qui peuvent survenir à tout moment: "Ce qui nous dérange, c’est d’être appelé à toute heure de la journée... À quand des appels pendant la nuit?"

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"Mais le pire de tout: nous sommes dans l’impossibilité de faire arrêter ces appels. Impossible de bloquer le numéro car chaque appel provient d’un numéro différent!", s’indigne Tony. "Comment faire arrêter ce harcèlement, sans devoir supprimer mon numéro?", se demande-t-il, impuissant. 

Et Tony a tenté plusieurs actions afin de se débarrasser de ces appels intempestifs, mais cela semble être mission impossible… "Porter plainte auprès de la police est inutile car ce sont des appels en provenance de l’étranger, ils ne peuvent rien faire. Même réponse sur le site de l’lBPT. Ce qui est incroyable c’est que ces harceleurs peuvent continuer de nous appeler, sans limite et à leur bon-vouloir", dénonce Tony.

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Une question lui trotte alors en tête : Quel est le but de ce type de harcèlement et à qui cela profite? Et surtout, que faire pour que ça s’arrête ? 

Ne surtout jamais répondre ou rappeler ces numéros 

Nous avons rencontré Olivier Bogaert, commissaire à la Federal Computer Crime Unit, afin de tenter de répondre à ces questions. Il explique que les auteurs à l’origine de ces appels cherchent généralement deux choses : 

  • Que la personne rappelle le numéro. C’est le but premier de ces arnaqueurs. "Si la personne rappelle, dans un premier temps, elle risque d’entendre un message vocal qui lui dit qu’il faut patienter car le personnel est actuellement surchargé. Donc la personne patiente mais, surprise, à la fin du mois, sa facture a été majorée car c’était un numéro surtaxé", détaille-t-il ;
  • L’autre élément, c’est que si la personne rappelle, elle peut tomber sur quelqu’un qui va se faire passer pour un organisme officiel. "On lui dira par exemple : 'On voulait vous informer qu’il y a un problème lié à votre compte bancaire'. Et donc là, ils peuvent solliciter la personne et recueillir un maximum d’infos personnelles".
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Mais alors, que faut-il faire pour ne plus recevoir d’appels de ce type ?

"Si la tentative d’arnaque n’a pas été finalisée, ce n’est pas au niveau d’une plainte et de la police que quelque chose sera fait", explique Olivier Bogaert. 

Mais, il existe quand même des outils à disposition des citoyens. Olivier Bogaert explique : 

  • On peut prendre contact avec le Centre cybersécurité Belgique par mail et signaler qu’il y a une tentative d’arnaque. À ce moment-là eux peuvent lancer une alerte globale à l’ensemble des citoyens pour se préserver. On peut également signaler le message et le numéro de téléphone via leur site. Le Centre pourra ainsi prendra contact avec des opérateurs étrangers pour voir s’il y a moyen de bloquer les numéros.  
  • Mais on peut aussi le signaler à son opérateur, comme Proximus par exemple, en prenant directement contact avec eux et en signalant qu’on reçoit de manière intensive tous ces appels. L’opérateur peut alors faire des vérifications. 
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Des conseils afin d’éviter l’arnaque 

  • Ne jamais répondre ni rappeler: il faut prendre des distances ;
  • Le cas échéant, se rendre sur internet, et vérifier si ce numéro a déjà été signalé par d’autres internautes. Sur la plateforme Signale-Arnaques, on peut y introduire le numéro et voir s’il a déjà posé problème. On peut également introduire un signalement via cette page ;
  • Comme écrit plus haut, il faut également signaler le numéro sur le site du Centre cybersécurité Belgique ;
  • Et enfin, prendre contact avec son opérateur. 

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