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Dès la saison d'hiver, Ryanair volera donc deux fois par semaine depuis Bruxelles vers les villes jordanienne et marocaine, ce qui fera culminer à 15 le nombre total de lignes desservies depuis Brussels Airport. L'aéroport bruxellois a lancé "une offre commerciale attractive pour les compagnies qui y lancent de nouvelles routes et à laquelle nous avons répondu", a expliqué Michael O'Leary, le CEO de Ryanair, pour justifier sa démarche. Durant plus d'un an, ce dernier avait en effet gelé le lancement de nouvelles routes en raison de la problématique des nuisances des avions.
Plus d'avions encore à Zaventem... s'il peut décoller plus tôt
Le patron irlandais voudrait bien y développer encore davantage ses activités, a-t-il laissé entendre. "Nous avons quatre avions basés à Zaventem et nous aimerions passer à huit. Mais la problématique des nuisances restreint notre croissance." Michael O'Leary plaide pour des règles plus adaptées en la matière que celles édictées il y a 20 ans. "Commencer nos activités à 6h30 au lieu de 7h00 nous permettrait de croître à Zaventem. Nous pensons proposer de la sorte un compromis raisonnable avec des avions moins bruyants."
Charleroi loin d'être délaissé
À Charleroi, un vol quotidien reliera l'aéroport wallon à Malte. Pas moins de 66 lignes différentes y seront ainsi assurées par Ryanair. "Lorsque nous avons commencé à voler vers Zaventem, certains ont dit que Charleroi allait décliner et que nous allions transférer toutes nos activités. Mais en fait c'est tout le contraire, nous continuons de nous développer à Charleroi et à Zaventem", a encore expliqué M. O'Leary.
Ryanair "respecte" la législation européenne d'indemnisation des clients
En plein conflit social, Michael O'Leary a affirmé respecter les règles européennes de remboursement en cas de retard. L'action en justice menée par la société Happy Fly au nom de 400 passagers suite aux annulations de l'automne à l'aéroport de Charleroi l'exaspère. "Quand vous allez en justice et que vous voyez ce que ces personnes font, ils n'offrent aucun service mais ils prennent 50% de la compensation des passagers pour envoyer un e-mail ou un fax. Nous avons toujours gagné. Le juge est avec nous. C'est ridicule."
O'Leary plutôt contre le principe des syndicats...
Il affirme également que les discussions avec les représentants du personnel progressent. Mais pas question de parler de contrats belges pour les pilotes ou de céder à toutes les demandes. Il laisse d'ailleurs entendre que si des vols devaient être annulés ou retardés pendant les vacances de Pâques dans un mois, ce serait la faute des syndicats. "Je pense que c'est inévitable quand vous avez la mise en place de syndicats. Ça conduit à des perturbations du système. Nous travaillons dur pour l'instant afin d'éviter ces perturbations pour la période de Pâques. C'est désagréable, mais si ça arrive, ça arrive."
La compagnie irlandaise estime à 8,3 millions le nombre de passagers qu'elle transportera sur base annuelle. Elle emploie environ 6.200 personnes en Belgique.