Accueil Actu

La difficulté de travailler de nuit responsable du choix de Zalando de s'installer aux Pays-Bas? Voici ce qu'en pensent les patrons et syndicats

Zalando pointait du doigt plusieurs problèmes typiquement Belges pour justifier son installation chez nos voisins plutôt qu'en Belgique : des salaires trop élevés par rapport aux voisins, mais aussi une législation trop contraignante pour le travail de nuit. Qu'en pensent les patrons et syndicats du secteur ?

C’est une des raisons évoquées par Zalando pour justifier le choix des Pays-Bas plutôt que de la Belgique pour installer son nouveau centre : le travail de nuit est trop compliqué chez nous, voire quasi impossible selon Comeos, la fédération du commerce.

Faux, rétorquent les syndicats, qui rappellent qu’un accord avait été trouvé en 2015, et que le travail de nuit est possible moyennant l’accord d’un syndicat de l’entreprise, ce qui est assez souple.

Zalando pointait du doigt plusieurs problèmes typiquement Belges : des salaires trop élevés par rapport aux voisins, mais aussi une législation trop contraignante pour le travail de nuit.


"Quasiment pas possible de travailler le dimanche"

Les patrons et syndicats du secteur ne sont pas tout à fait du même avis. De la flexibilité, c'est ce qui manque selon Dominique Michel, administrateur délégué de la fédération du commerce et des services.

"À l'heure du digital, les clients achètent le soir, ils veulent être livrés le lendemain, ils commandent le dimanche. En Belgique, ce n'est quasiment pas possible de travailler le dimanche, le travail de nuit est très très très réglementé", argumente-t-il ce matin sur Bel RTL au micro de Bernard Lobet.

Delphine Latawiec, la secrétaire général du syndicat CNE secteur commerce lui répond que "les outils de flexibilité existent au niveau du secteur ou en entreprise. Ça a été négocié, et avec des services qui sont tout à fait efficaces et efficients. Donc, dire que c'est le seul élément, ça me parait effectivement léger", précise-t-elle.


Quid du coût salarial ?

Concernant le deuxième grief, le coût salarial, Dominique Michel est très clair : "Aujourd'hui, malgré le taxe-shift, on est à 17% de couts salariaux supérieurs en Belgique par rapport aux Pays-Bas. Où va Zalando ? Aux Pays-Bas."

Pas si simple selon les syndicats… "On ne peut pas résumer l'attractivité à un seul point, qui est comme par hasard le point social. Puisque c'est soit le salaire soit la flexibilité, je pense qu'il y a d'autres choses qui jouent", estime Delphine Latawiec.

Et sur ce point, patrons et syndicats pourraient bien finalement se rejoindre. "On a un petit marché très dense, et avec des clients qui finalement, ont pas mal de moyens. Alors c'est vraiment la proie rêvée pour les clients qui font ce qu'ils ont à faire", conclut Dominique Michel.

À lire aussi

Sélectionné pour vous