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Nous avons suivi la première opération de contrôle conjointe entre la STIB et la police: tout le monde n'est pas en ordre

La première opération de contrôle conjointe entre la STIB et les polices locales et fédérales a eu lieu ce lundi après-midi à Bruxelles. Une opération contre la fraude dans les transports en commun, pour laquelle plus de 170 agents ont été déployés. Mais l'intervention est controversée: le but est-il aussi de traquer les migrants? Nos journalistes Sébastien Rosenfeld et Michel Herinckx ont suivi l'opération.

Notre équipe s'est rendue à la place Liedts à Schaerbeek. Un arrêt où cinq trams se croisent. L’idéal pour cette journée de contrôles. Les titres de transport sont vérifiés un à un. Le dispositif est impressionnant: une dizaine d’agents de la STIB appuyés par la police. "Il faut payer son abonnement, mais moi je n'avais pas de liquide sur moi, c'est tout", confie un passager, qui a préféré rester anonyme. L’usager accepte ensuite de payer son amende.
 
Les procès-verbaux s’enchainent sans tension particulière. Un jeune homme n’a pas validé son ticket et s’apprête à partir en voyage. "Quand vous allez revenir vous aurez peut-être des frais supplémentaires, parce qu'il y a le frais de rappel et puis le huissier", l'informe un policier. "J'ai oublié de valider mon titre de transport avant de monter dans le tram, c'est pour ça qu'on m'a contrôlé", confie le passager en défaut.


Pas de papiers d'identité? La police prend le relais

Cette opération avec la police rassure certains agents de la STIB. Lorsque les personnes ne peuvent prouver leur identité, les policiers prennent le relais.
 
Mais pas question de parler de chasse aux sans-papiers. "Tout le monde est le bienvenu sur notre réseau, que les gens aient des papiers ou n'aient pas de papiers. Ça ne nous intéresse pas. Ce qui nous intéresse, c'est que les gens soient porteurs d'un titre de transport et uniquement ça. C'est notre seule visée: lutter contre la fraude", affirme Françoise Ledune, porte-parole de la STIB. "Ici, l'opération est principalement demandée par les autorités régionales avec la STIB pour assurer la sécurité dans le réseau de transport en commun, et ne vise pas un type de population en particulier", indique ensuite Jamil Araoud, directeur général de Bruxelles Prévention et Sécurité.

20 lieux, plus de 85 agents de la Stib et autant de policiers: l’action veut marquer les esprits. Cela aboutit à près de 1.500 amendes en une seule journée. Les contrôles se sont poursuivis jusqu’à 20h.

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