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Ken Loach honoré à l'ULB: des organisations juives protestent

Ce jeudi, l'Université libre de Bruxelles (ULB) compte honorer le réalisateur britannique Ken Laoch en lui remettant les insignes de docteur honoris causa. Une choix qui déplaît à certaines organisations juives qui accusent le cinéaste d'avoir tenu des propos antisémites et négationnistes. Le sénateur Jacques Brotchi (MR) monte lui aussi au créneau.

La perspective de voir honoré par l’ULB le cinéaste Ken Loach, double Palme d’Or à Cannes, ravive de douloureux souvenirs chez Jacques Brotchi, enfant caché durant la guerre. Avec ses parents juifs, ils sont accueillis durant deux et demi dans une famille modeste de la région liégeoise. Echappant ainsi à la Shoah.
Jacques Brotchi, sénateur et député bruxellois, indique au micro de Chantal Monet pour le RTLinfo 13 heures: "Des parents d’accueil, c’est comme une famille. Je ne fais pas de différence. Je dois la vie à mes parents qui m’ont mis au monde mais également à la famille Simon, ma famille d’accueil."


Le cinéaste fait marche arrière dans une lettre

Ouvertement pro-palestinien, reconnaissant détester l’état d’Israël, le cinéaste britannique suscite à plusieurs reprises la polémique. En septembre dernier, dans une interview à la BBC, il déclare au sujet de l’Holocauste que "l’histoire est là pour être discutée par nous tous." Quelques jours plus tard, face aux critiques, il se fend d’une lettre ouverte:"Je ne cautionne pas la négation de l’holocauste. L’holocauste est aussi réel que la seconde guerre mondiale." 

Disant ne pas craindre le débat, l’ULB a choisi, après réflexion, d’honorer jeudi comme prévu Ken Loach. Yvon Englert, recteur de l’ULB: "Pour nous, ses prises de position sont très claires. Je pense que cela rassurerait de les voir répéter aujourd’hui, ce que nous lui avons demandé de faire. Ken Loach est un cinéaste des exclus, des sans-voix, des laissés-pour-compte du développement, des migrants. Et c’est pour son œuvre cinématographique qui ne touche en rien ni à l’Holocauste, ni à la question israélo-palestinienne que nous allons l’honorer." 


L’université de Bruxelles attend, aujourd’hui encore, une déclaration de Ken Loach en guise d’apaisement.

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