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Traite des êtres humains, marchands de sommeil, trafic de stupéfiants, voici comment on tente de lutter contre le crime organisé en province de Namur

Le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, entend lutter contre la criminalité organisée. Pour ce faire, un projet pilote, déjà testé en Flandre, sera bientôt d'application en province de Namur. Ce projet consiste à étendre l'arsenal juridique des bourgmestres et leur permettre d'échanger des informations capitales avec les services de police et d'inspection. Sébastien Prophète et Alain Hougardy expliquent comment cela va fonctionner dans le RTLinfo 13H.

Traite des êtres humains, marchands de sommeil, trafic de stupéfiants, bandes urbaines, pour lutter contre la criminalité organisée, le bourgmestre peut jouer un rôle crucial. Par exemple, si un magasin permet de blanchir de l’argent, le bourgmestre peut agir. "Tant que le night shop reste ouvert, évidemment il y a toujours une possibilité pour l’activité criminelle de continuer, donc l’idée, c’est de pouvoir dire à un moment : Monsieur le Bourgmestre, il y a sur votre commune une activité qui se fait et qui permet la commission d’infractions, est-ce que vous n’exerceriez pas votre compétence, par exemple en ordonnant la fermeture de cet établissement ?’", a expliqué Vincent Macq, procureur du Roi de Namur, au micro de Sébastien Prophète pour le RTLinfo 13H.


Un échange d’informations systématique entre le bourgmestre et d’autres acteurs

En province de Namur, trois personnes vont bientôt former une cellule d’expertise. Leur mission sera de déterminer comment renforcer les outils administratifs du bourgmestre, mais surtout d’organiser un échange d’informations systématique entre le bourgmestre et d’autres acteurs comme la police, le parquet et l’inspection du travail. "C’est la mise en parallèle de toute une série d’informations qui va permettre, par une mesure administrative, de stopper, d’endiguer le développement criminel", a détaillé Pierre Jacobs, chef de corps de la zone de police Lesse et Lhomme, face à la caméra d’Alain Hougardy. "L’idée ce n’est pas de dire que tout à coup le bourgmestre devient responsable de tout, l’idée, c’est vraiment d’attirer l’attention de chacun sur ce que la loi lui permet de faire et c’est de travailler ensemble pour permettre à chacun d’appliquer ce que la loi lui permet", a insisté M. Macq.

Impliquer davantage les pouvoirs locaux dans la lutte contre le crime organisé, la Belgique s’inspire d’un système implanté aux Pays-Bas. Le projet pilote en province de Namur devrait démarrer dans les prochains mois.

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