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Un infirmier namurois est suspecté d'avoir empoisonné une vingtaine de ses patients: plusieurs exhumations ont été faites

Un infirmier namurois, né en 1975, a été placé sous mandat d'arrêt en septembre 2017 pour assassinats et tentatives d'assassinat, a indiqué samedi le procureur du roi de Namur, confirmant une information de Sudpresse. L'homme est suspecté d'avoir volontairement empoisonné une vingtaine de ses patients, tant des patients à titre privé que des résidents de la maison de repos où il travaillait, située à Meux (Province de Namur).

Le décès d'un patient âgé soulève des questions

Le 4 septembre 2017, un patient né en 1930 se présente à l'hôpital Saint-Luc de Bouge et décède peu de temps après. Si au début, sa mort n'est pas considérée comme suspecte, des analyses démontrent un taux d'insuline anormalement élevé pour une personne ne souffrant pas de diabète, ce que confirme un médecin légiste. "On se rend compte que la personne décédée a un taux d’insuline dans son corps qui est tout à fait anormal, d’autant qu’elle ne souffre d’aucun problème de santé particulier, donc elle n’est pas diabétique. Une personne qui n’est pas diabétique à qui on injecte de l’insuline, ça pose évidemment question", précise Vincent Macq, procureur du Roi de Namur. 


Le suspect placé en annexe psychiatrique

Les premiers soupçons se portent vers un infirmier travaillant à titre privé, mais aussi à temps partiel depuis deux ans au sein de la Maison de repos "La Méridienne", située à Meux. La Maison de repos de Meux n'est quant à elle pas impliquée dans les décès et collabore avec les enquêteurs.

L'homme, originaire de la Basse-Sambre, officie en tant qu'infirmier depuis une vingtaine d'années et est soupçonné d'être à l'origine de 21 décès. Le 14 septembre 2017, il est placé sous mandat d'arrêt pour assassinats. Au mois de novembre, il l'est aussi pour tentatives d'assassinat. Depuis son interpellation, il nie son implication et fait des déclarations divergentes. Aucun mobile n’apparaît et il ne s’agirait pas de cas d’euthanasie. "Pour l’instant, mon client est en annexe psychiatrique, il fait l’objet d’un internement provisoire, pour pouvoir disposer des soins nécessaires au sein de l’établissement dans lequel il se trouve, donc son état d’esprit est parfois un peu confus", a déclaré Cédric Bernes, l’avocat du suspect.


L'enquête s'annonce difficile

L’enquête s’annonce difficile. "L’insuline ne peut plus être détectée quelques temps après l’injection, donc ça veut dire que si vous faites des analyses plus de X semaines après les faits, vous ne détecterez plus l’insuline. Ça ne nous a pas empêché, néanmoins, de faire plusieurs exhumations, à l’heure où je vous parle, plusieurs exhumations ont été faites", a précisé Vincent Macq.


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