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Priscilla Sergeant retrouvée morte dans un champ après avoir été malmenée pendant des heures: les suspects mineurs devant la justice

Les deux suspects mineurs d'âge, dans l'affaire de la mort de la jeune Priscilla Sergeant (14 ans), en juillet 2012, comparaîtront les 18 mai et 1er juin prochains devant le tribunal de la jeunesse, selon le parquet de Hal-Vilvorde. Le plus jeune, J. (12 ans au moment des faits), est soupçonné de traitement inhumain ayant entraîné la mort, de coups et blessures volontaires et d'attentat à la pudeur. De son côté, A. (16 ans au moment des faits) comparaît pour traitement inhumain ayant entraîné la mort et coups et blessures volontaires.


Le trio avait harcelé l'adolescente des heures durant au domicile du quadragénaire

Priscilla Sergeant avait été retrouvée morte dans un champ de Tourneppe, dans l'entité de Dworp, en Brabant flamand, le 20 juillet 2012. Un mois après les faits, le 16 août, trois suspects ont été appréhendés: Johan D. V., 46 ans, J., 12 ans à l'époque et A., 16 ans. Le trio avait harcelé l'adolescente des heures durant au domicile du quadragénaire avant de dissimuler le corps de leur victime. D. V. avait été placé sous mandat d'arrêt et les deux jeunes avaient été placés par le juge de la jeunesse: A. à Everberg puis Mol et J. à Ruiselede. A l'automne 2013, les adolescents avaient été transférés vers une maison d'accompagnement alors que Johan D. V. avait été relâché en février 2013 à la suite d'une erreur de procédure.


Un cocktail comprenant des antidouleurs puissants, des antidépresseurs, du tabasco et de l'urine

L'enquête judiciaire a traîné bien que le médecin légiste ait déposé son rapport final en janvier 2013. Il y concluait que la jeune fille était morte asphyxiée. Au cours de l'enquête, Johan D. V. avait déclaré qu'il était allé se coucher alors que l'adolescente vivait encore et était en bonne santé. Cette version a été confirmée par les deux jeunes agresseurs, mais ceux-ci ont aussi précisé qu'ils étaient allés se coucher alors que leur souffre-douleur était encore en vie. Le trio avait tout de même admis avoir fait avaler à la fille un cocktail comprenant des antidouleurs puissants, des antidépresseurs, du tabasco et de l'urine. Le rapport toxicologique a établi que le mélange administré n'avait pas pu provoquer le décès, bien qu'il ait pu jouer un rôle dans l'asphyxie. Le médecin légiste n'a pas pu exclure qu'il s'agissait d'une asphyxie positionnelle où la victime se serait étouffée parce qu'elle était mal installée, ou d'une suffocation avec l'intervention d'un tiers.


Johan D. V. s'est suicidé en janvier 2017

Ce n'est qu'en juin 2016 que l'enquête a été bouclée, le juge d'instruction renvoyant dans la foulée J. et A. devant le tribunal de la jeunesse. Près de deux ans plus tard, les deux comparaissent effectivement, A., le 18 mai et J., le 1er juin. Les parties risquent très probablement de solliciter un report en raison des difficultés à consulter le dossier. Celui-ci est en effet scanné en une seule pièce, les procès-verbaux se succédant aux différents rapports sans aucune distinction, rendant toute consultation peu aisée. Fin 2016, le parquet de Hal-Vilvorde avait sollicité un renvoi de Johan D. V. en correctionnelle pour traitement inhumain ayant entraîné la mort, coups et blessures volontaires et attentat à la pudeur. L'homme s'est suicidé en janvier 2017, alors que son cas était examiné en chambre du conseil.

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