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Tueurs du Brabant: un nouveau témoin-clé potentiel a été interrogé par les enquêteurs

Un nouveau témoin-clé a été interrogé, cette semaine, dans le cadre de l'enquête sur les tueurs du Brabant. Un militaire, ancien membre d'un groupuscule d’extrême droite, le WNP. Une organisation, déjà soupçonnée par le passé, dans ce dossier, et qui avait été infiltrée, à l'époque, par un agent de la Sûreté de l'Etat. Benjamin Samyn et Pascal Noriega ont retrouvé, pour le RTL Info 13H, son audition qui met effectivement en avant des éléments troublants.

Ce document que notre équipe s’est procurée est tiré du volumineux dossier des Tueurs du Brabant. En 1997, les enquêteurs interrogent Christian S., c’est l’agent de la Sûreté qui a infiltré le groupe d’extrême-droite Westland New Post, le WNP. Les enquêteurs notent plusieurs points particulièrement troublants, notamment celui-ci: "Dans le journal de S, l’intéressé annonce à trois reprises des attentats à une date antérieure à celle des attentats".


La piste de Michel Libert

Était-il au courant de l’éventuelle implication du WNP? L’homme nie mais certains enquêteurs qui ont étudié le dossier le pensent, l’un d’entre eux nous le confirme: "S est l’agent manipulateur qui a agi au sein du WNP au nom de la Sûreté de l’Etat. Il a donné un sentiment de légitimité à un groupe de psychopathes qui a cru agir au nom de l’Etat, en sous-main contre la menace communiste".

Cette semaine, les enquêteurs ont interrogé un ancien militaire, membre du WNP et il les a mis sur la piste de Michel Libert, l’un des patrons à l’époque du groupuscule. Après la tuerie d’Alost, un responsable du magasin l’identifie formellement comme étant le "Géant" et en effet la ressemblance existe.


Deux Riot Guns n'ont jamais été saisis

Arrêté en 2014, il est à deux doigts d’être placé sous mandat d’arrêt mais il est finalement libéré. Nous l’avons rencontré il y a un an. Voici ce qu’il nous disait en mars 2017: "Ce sont des affaires qu’on a toujours mises sous le couvercle. Chaque fois que j’ai voulu parler de quelque chose, on a dit: ‘ce n’est pas de ça qu’on parle’. Alors j’ai dit, si on ne parle pas de ça, on ne sait pas continuer à parler de ce dont vous voulez parler. Pendant 40 ans, cela s’est déroulé comme ça".

En 2017, RTL info révélait que Michel Libert possédait au moment des tueries deux Riot Guns qui correspondaient aux caractéristiques techniques de ceux utilisés par les tueurs du Brabant. Des armes qui étrangement n’ont jamais été saisies durant l’enquête et qui depuis ont été détruites.

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