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A Marcinelle, un pavé jeté d'un pont avait coûté à la vie à un père de famille de 34 ans: la peine est tombée pour les auteurs, mineurs à l'époque

Le tribunal correctionnel de Charleroi a condamné vendredi deux jeunes prévenus à des peines de quatre et cinq ans avec sursis partiel et probatoire, dans le dossier du jet de pavé qui a causé la mort d'un automobiliste à Marcinelle, en 2014.

Les auteurs, mineurs à l'époque, ont fait l'objet d'un dessaisissement des juridictions de la jeunesse.

La nuit du 14 décembre 2014, Grégory A., 32 ans, circulait sur la bretelle autoroutière de l'A503 à Marcinelle lorsqu'une dalle de cinq kilos a traversé son pare-brise, le blessant mortellement au thorax.


Ils s'amusaient à desceller des dalles de trottoir

Deux mineurs, S.L. et F.P., ont été interceptés alors qu'ils erraient dans le quartier. Ils ont fini par reconnaître qu'ils s'amusaient cette nuit-là à desceller des dalles de trottoir pour les jeter sur l'autoroute du haut d'un pont. Vu la gravité des faits, les juridictions de la jeunesse se sont dessaisies du dossier au profit du tribunal correctionnel de Charleroi.

Lors de son réquisitoire, le parquet a requis des peines de sept ans de prison contre S.L., l'auteur du jet de pavé mortel, et de cinq ans contre son comparse. Du coté de la défense, les avocats ont rappelé les parcours difficiles des deux jeunes.


Une chute dans la délinquance 

Me Desgain a souligné que son client était né dans une prison et que son statut d'orphelin l'avait suivi toute son enfance et entraîné sa chute dans la délinquance, et donc, plusieurs séjours en IPPJ. Le conseil du prévenu a ajouté que le fait de casser des pierres était une forme d'expression puérile et inconsciente de cette colère. Me Inglese, a précisé que son client n'était pas l'auteur du jet de pavé mortel.

A l'époque des faits, le jeune homme était sous la surveillance du "Point jaune", une institution d'aide à la jeunesse. Le tribunal a tenu compte vendredi du très jeune âge des prévenus, seul critère qui leur permet l'octroi d'un sursis partiel.


Les parents considérés comme civilement responsables

Auteur du geste fatal, S.L. écope de cinq ans de prison avec un sursis probatoire pour ce qui excède trois ans fermes. F.P. est quant à lui condamné à quatre ans de prison avec sursis probatoire pour ce qui dépasse 30 mois.

Seuls les parents de ce dernier sont considérés comme civilement responsables, les tuteurs de S.L. n'ayant pas eu le temps de le reprendre en mains.

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