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Crise au Venezuela - L'opposition dénonce des centaines de violations par le parti au pouvoir lors du scrutin-2

(Belga) Les opposants à Nicolas Maduro, candidat à sa réélection lors du scrutin présidentiel au Venezuela, dénoncent que les règles électorales ont été violées des centaines voir des milliers de fois par le parti au pouvoir. Selon l'opposition, le taux de participation aux élections convoquées dans le pays en crise politique et économique est d'à peine 12%.

Le chaviste dissident Henri Falcon (56 ans), ancien gouverneur, et le pasteur évangélique Javier Bertucci, 48 ans, respectivement deuxième et troisième dans les sondages, ont dénoncé la décision du parti de Nicolas Maduro d'installer des tentes à moins de 200m des bureaux de vote, ce qui représente une violation de la législation. Ils dénoncent ces "points rouges" comme des "mécanismes de pression" et des "éléments de chantage" politique. Les rivaux de l'actuel président ont dans un temps estimé que la formation au pouvoir, le Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV), avait violé au moins 350 fois les règles électorales. Ultérieurement, M. Bertucci a déclaré lors d'une conférence de presse que les violations constastées et "toutes documentées" s'élevaient à 1.400, mais que le chiffre pourrait être révisé à 2.000 dans les heures qui viennent. L'opposition continue d'accuser le chef de l'Etat de "clientélisme" et de contrôle social en promettant des primes au vote aux détenteurs du "carnet de la patrie", carte qui permet de bénéficier des programmes sociaux. Selon l'opposition, le taux de participation au scrutin est d'à peine 12%, une observation rejetée par le Conseil national électoral (CNE). La présidente Tibisay Lucena a répondu que ce n'était "rien en comparaison avec le passé". Selon le directeur de campagne de M. Maduro, Jorge Rodriguez, "plus de 2,5 millions d'électeurs" avaient voté en milieu de matinée dimanche sur les 20,5 millions d'inscrits. Selon des journalistes de l'AFP dans plusieurs villes du pays, l'affluence semblait réduite dans de nombreux bureaux de vote. L'actuel président, 55 ans, reste le grand favori en dépit de la très large déception de la population, qui subit une terrible inflation et des pénuries de nourriture et autres biens et services de base, comme les médicaments ou l'électricité. Le fait qu'il soit en lice avec deux autres candidats dilue la force de frappe l'opposition. Le prochain mandat présidentiel, d'une durée de six ans, doit démarrer en janvier 2019. De nombreux pays, USA, UE et 14 pays d'Amérique latine entre autres, ont pointé l'absence de transparence dans l'organisation du scrutin, jugeant que la démocratie au Venezuela était mise en danger par le successeur d'Hugo Chavez. L'économie vénézuélienne, largement basée sur les revenus du pétrole, souffre de l'effondrement des cours du brut depuis 2014. La situation, que M. Maduro n'a pas pu corriger, est devenue intenable avec une contraction constante du PIB et une inflation exponentielle. (Belga)

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