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Le bourreau qui a mis le chaton Sprotje dans le four n'a aucun remord: "Il y a des choses bien plus graves"

Le jeune homme qui a torturé un chaton de 10 mois à Courtrai la semaine dernière s'est exprimé dans le journal flamand Het Laatste Nieuws.

Il explique que la jeune chatte "était parfois embêtante, je l'ai donc enfermée dans la salle de bain. Pourquoi je l'ai mise dans le four ce soir-là? Je ne sais pas. Je ne sais pas quelle était la température du four, mais il n'était certainement pas à 200 degrés. Ce qui est fait est fait. Il y a des choses bien plus graves, comme poignarder ou abattre quelqu'un. Je comprends qu'il y ait un procès. J'accepterai ma peine", a-t-il déclaré.


Sauvée par un participant à la fête qui a entendu du bruit

La chatte, baptisée "Sprotje" par la vétérinaire qui la soigne, n'appartient pas au bourreau. Dans la nuit de mercredi à jeudi, l'homme, d'origine ukrainienne, participait à une fête avec des amis et a mis le pauvre animal dans le four à 200°C avant de retourner se saouler. C'est un autre participant à la fête qui, entendant le chat frapper désespérément contre la vitre du four pour en sortir, a découvert la scène et a sorti l'animal. Celui-ci est resté 15 minutes enfermé à brûler.


Plus de 12.000€ récoltés: ils serviront aussi à poursuivre le bourreau en justice

Grièvement brûlée, Sprotje a ensuite été laissée dans une cabine de douche pendant 2 jours avant d'être enfin emmenée chez une vétérinaire par son propriétaire. "La chatte souffre de graves brûlures, ses coussinets sont complètement brûlés et il y a eu des hémorragies internes", expliquait samedi le Dr Valérie Huvaere, qui a lancé un appel au crowdfunding pour payer les soins de l'animal, qui s'élèvent à environ 500€. Ce mardi, plus de 12.000€ avaient déjà été récoltés. "Nous conservons une partie des fonds recueillis pour aider à supporter les frais juridiques. Mercredi à 13h, nous annoncerons également à quels organismes de bienfaisance nous ferons don du reste des fonds recueillis", a confié le cabinet médical à GAIA.


"L'auteur des faits est un danger considérable pour notre société"

Le propriétaire du chat, qui n'était pas présent à la fête, le cabinet vétérinaire, mais aussi la Ville de Courtrai et l'association de défense des animaux GAIA ont porté plainte contre le bourreau.

"Ces actes ressemblent à ceux d'un psychopathe, qui ne montre pas le moindre sentiment de culpabilité. Il est connu que les psychopathes commencent par maltraiter et torturer des animaux, et peuvent devenir des tueurs en série. En d'autres mots, l'auteur des faits est un danger considérable pour notre société. La justice doit prendre cette affaire très au sérieux. On pourrait s'imaginer que ces cas extrêmes de cruauté envers des animaux n'ont plus lieu dans notre société, mais le supplice vécu par Sprotje est malheureusement une preuve du contraire. Il serait impensable que le parquet ne prenne pas l'affaire au sérieux. Notre société a tout intérêt à ce que les auteurs de ces crimes soient punis. Même s'il semble que Sprotje sera sauvé, il est important que l'auteur, les éventuels complices et tout autre responsable n'échappent pas à leur peine", a confié Michel Vandenbosch, le président de  GAIA, sur le site internet de l'association.


"Mon cœur saigne quand je vois comment Sprotje a été torturé"

Le bourgmestre de Courtrai explique à GAIA pourquoi il s'est joint à la plainte. "J'ai moi-même deux chats à la maison. Mon cœur saigne quand je vois comment Sprotje a été torturé. Parce que les animaux ne sont pas capables de défendre leurs droits eux-mêmes, en tant qu’autorité communale, nous nous constituons partie civile pour condamner sévèrement l'auteur du crime. Aussi pour qu'il soit clair que nous ne tolérons pas la cruauté envers les animaux, parce que Courtrai aime les animaux."


Jusqu'à 6 mois de prison

Le bourreau, qui aurait également shooté dans la petite chatte comme dans un ballon de football avant de la mettre dans le four, risque au maximum 6 mois de prison et 16.000€ d'amende, ainsi qu'une interdiction à vie de détenir des animaux.

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