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Une île artificielle en face de Knokke: le projet qui suscite la polémique

Une polémique agite, en ce moment, la côte belge. Un projet prévoit d'y installer une île artificielle de plusieurs kilomètres de long au large du littoral pour protéger la Côte de la montée des eaux. Une île qui serait placée juste devant la station de Knokke. Sur place, ça ne fait pas que des heureux.

Knokke, sa plage et sa vue sur la mer. Mais demain, cela pourrait ressembler à ceci.

Terminé de se perdre dans l’immensité de l’horizon. Place à une île de 6km de long, 450 hectares et à 1 km de la côte. Frank Vanleehove est un ancien professionnel de planche à voile. Son club sur la plage existe depuis 36 ans. L’ancien champion de Belgique est aujourd’hui inquiet: "C’est la fin des activités nautiques, du tourisme. On n’a plus de vue sur la mer. On ne sera plus au bord de mer mais au bord d’un canal." Ce sentiment d’inquiétude est partagé par le bourgmestre de la commune, Leopold Lippens. Ici à Knokke, se trouvent 1800 magasins, 350 restaurants, 100 galeries d’art. Le tourisme est primordial et ce projet risque de tout remettre en question. Leopold Lippens indique au micro du RTLinfo 13 heures: "Alors il faut juste se dire que le tourisme est mort. Les gens ne viendront plus. Ils n’ont pas envie d’être devant un canal. Le charme est de voir les vagues, d’avoir un vent pur. Avec les bateaux qui passeront, toute une série de structures aura changé."




Mobilisation locale

Le projet ne date pas d’hier, il date d’octobre 2016. Ce jour-là, le plan est présenté et l’objectif est clair: protéger la Côte de la montée des eaux. Ben Weyts, ministre flamand de la mobilité et des travaux publics, expliquait à l'époque: "Nous avons observé que depuis 1927, l’eau a augmenté d’1,4 millimètres par an. Depuis les années 90, c’est 4,4 millimètres par an. Si nous voulons protéger la côte jusqu’en 2100, nous devons prendre des mesures supplémentaires."

Depuis deux jours, une pétition circule. Tout le monde est invité à donner son avis. Les autorités communales espèrent atteindre 500.000 signatures.

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