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Bombe artisanale dans un véhicule à Woluwe: la police belge a déjoué un projet d'attentat en France contre un parti iranien

Le couple belge d'origine iranienne interpellé samedi à Woluwe-Saint-Pierre a été placé sous mandat d'arrêt. L'homme de 38 ans et la femme de 33 ans sont inculpés de tentative d'assassinat terroriste et de préparation d'une infraction terroriste, a indiqué lundi le parquet fédéral. Par ailleurs, 3 suspects sont en garde à vue en France.

La justice et la police belges ont déjoué une attaque terroriste en France, rapportent lundi plusieurs médias. Les suspects, un couple belge d'origine iranienne résidant à Wilrijk, ont été placés sous mandat d'arrêt par un juge d'instruction anversois. Leur véhicule a été intercepté samedi à Woluwe-Saint-Pierre. En France, trois autres personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre de ce projet d'attentat.

Le service de déminage a retrouvé dans le véhicule une bombe artisanale et un dispositif de mise à feu. Le couple est suspecté d'avoir visé un meeting d'un parti d'opposition iranien dans la région de Paris. 


Un attentat prévu lors d’une conférence qui y était organisée par les Moudjahidines du Peuple Iranien

Le parquet fédéral a ouvert une enquête de terrorisme sur la base d’informations importantes de la Sûreté de l’État. Dans le cadre de cette enquête, Amir S., né le 26 avril 1980, et son épouse Nasimeh N., née le 20 septembre 1984, tous deux de nationalité belge mais d’origine iranienne, ont été placés aujourd’hui sous mandat d’arrêt par un juge d’instruction d’Anvers spécialisé en terrorisme. Ils ont été inculpés de tentative d’assassinat terroriste et de préparation d'une infraction terroriste.

Tous deux sont suspectés d’avoir voulu commettre un attentat à la bombe le samedi 30 juin 2018 à Villepinte, en France, lors d’une conférence qui y était organisée par les Moudjahidines du Peuple Iranien (MEK). Cette organisation est un parti d’opposition iranien qui a été fondé en 1965 et qui a été interdit par le gouvernement iranien en 1981. Quelque 25.000 personnes étaient présentes à cette conférence.


Environ 500 grammes de TATP et un mécanisme de mise à feu ont été découverts dans une petite trousse de toilette

Le couple interpellé a été intercepté à bord de son véhicule Mercedes par les unités spéciales de la police de Woluwe-Saint-Pierre. Lors de la fouille de ce véhicule, environ 500 grammes de TATP et un mécanisme de mise à feu ont été découverts dans une petite trousse de toilette. Le SEDEE a fait sauter cet explosif de manière contrôlée.

La police judiciaire fédérale d’Anvers a exécuté samedi cinq perquisitions à la demande du juge d’instruction, respectivement à Wilrijk, Boom, Uccle, Mons et Leuze-en-Hainaut. Rien ne peut actuellement être communiqué quant aux résultats de ces perquisitions.


Des complices présumés arrêtés en France et en Allemagne

Dans le même temps, un complice présumé, Merhad A., né le 31 juillet 1963, a été privé de liberté en France. Deux autres personnes en France ont été remises en liberté après audition. Un contact du couple, Assadollah A., né le 22 décembre 1971, de nationalité iranienne, a également été interpellé en Allemagne. Il s’agit d’un diplomate iranien auprès de l’ambassade autrichienne à Vienne.

Cette opération n’a pu être menée que grâce aux informations que la Sûreté de l’État (VSSE) a collectées dans ce dossier. La VSSE a recueilli, exploité et enrichi des informations essentielles. Un attentat terroriste a pu être déjoué grâce à la coopération entre le parquet fédéral, la Sûreté de l’État, la police judiciaire fédérale d’Anvers, le SEDEE et les autorités judiciaires françaises (DGSI) et allemandes.

Le parquet fédéral tient à souligner qu’à ce stade de l’enquête, il n’y a eu à aucun moment une menace directe contre la Belgique. Aucune autre information ne sera communiquée dans l’intérêt de l’enquête en cours.

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