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L'Agrofront (composé des syndicats d'agriculteurs flamands Boerenbond et Algemeen Boerensyndicaat et de la Fédération wallonne de l'Agriculture), les fournisseurs d'aliments pour animaux composés de la Belgian Feed Association (BFA) et les abattoirs et ateliers de découpe de la Fédération belge de la Viande (Febev) se sont en effet associées pour lister cinq mesures afin d'éviter cette propagation.
Ils demandent tout d'abord une approche européenne pour maintenir et définir la zone contaminée. "Il n'est pas exclu que les sangliers migrent au-delà des frontières nationales et que la contamination se déplace également en France et au Grand-Duché de Luxembourg", expliquent ces organisations. Celles-ci souhaitent en outre la création immédiate d'une cellule dédiée à l'exportation pour la viande et les produits porcins qui impliquerait tous les acteurs concernés. Elle devra définir une stratégie pour limiter l'impact sur les exportations belges et, si nécessaire, examiner des mesures supplémentaires éventuelles en fonction de la situation.
Méthode d'abattage et de découpe des porcs
L'Agrofront, la BFA et la Febev préconisent aussi la mise en place d'une méthode d'abattage et de découpe des porcs de la zone sous surveillance stricte. Une mesure nécessaire pour que les opérations logistiques restent aussi limitées que possible, estiment-elles. Une quatrième mesure proposée est un plan réaliste et réalisable pour réduire la population de sangliers dans le pays. "Cela signifie un abattage organisé de petites populations limitées et isolées en Flandre orientale et occidentale", détaillent les organisations. "Un maintien strict doit être appliqué au reste du territoire et la population de sangliers doit être empêchée de se propager davantage." Dans ce cadre, il faut aider les agriculteurs dans la protection de leurs exploitations, par exemple en procédant à des fermetures appropriées. Enfin, la création d'une cellule de communication de crise, qui rassemble et coordonne toutes les informations pertinentes, est absolument nécessaire, affirment l'Agrofront, la BFA et la Febev.
Les organisations développeront elles-mêmes également un plan d'action de sensibilisation visant à limiter la chaîne logistique depuis et vers les exploitations porcines à celles qui sont strictement nécessaires.