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Les TEC menacés de privatisation: le gouvernement wallon leur donne deux mois pour trouver un accord avec les syndicats

Le gouvernement wallon met la pression sur les syndicats pour limiter les grèves des TEC et pour respecter le service minimum. Les ministres wallons rencontrent syndicats et direction des TECS cet après-midi. Christophe Clément suit la situation pour RTL INFO.

Le gouvernement wallon, sérieusement agacé par les mouvements sociaux des dernières semaines au sein des transports en commun régionaux alors qu'il souhaite y introduire un service garanti en cas de grève, a donné deux mois à la direction de l'OTW - le nouvel Opérateur de Transport de Wallonie qui regroupe les cinq TEC et l'ex-SRWT - pour trouver un accord avec les syndicats sur l'encadrement des manifestations interprofessionnelles, a-t-on appris vendredi soir, à l'issue de la rencontre.

Un objectif: éviter les débrayages imprévus

L'administrateur général de l'OTW, Vincent Peremans, "a pris acte de la volonté du gouvernement wallon de développer le transport en commun en Wallonie" mais aussi de la condition posée par l'exécutif régional qui exige qu'un accord soit trouvé, dans les deux mois, avec les syndicats sur l'encadrement des manifestations interprofessionnelles, a expliqué Stéphane Thiery, le porte-parole de l'OTW.

Avec un objectif: éviter les débrayages imprévus, comme lors de la manifestation interprofessionnelle contre la réforme des APE le 20 septembre dernier à Namur, qui paralysent une partie du réseau. "L'administrateur général a fait part au gouvernement de sa volonté de parvenir à cet accord et a invité les syndicats à se remettre autour de la table pour signer le texte qui est prêt", a ajouté Stéphane Thiery. Un texte dont "certains éléments peuvent toutefois être rediscutés tant que l'objectif reste d'encadrer les manifestations interprofessionnelles", a-t-il conclu.

Le gouvernement wallon avait convoqué la direction et les syndicats des TEC à 14h30, et ce alors que l’exécutif se trouve en plein conclave budgétaire.


"On est au boulot, et si on ne veut pas, le gouvernement va trouver d’autres solutions"

Willy Borsus, le ministre président du gouvernement wallon, a résumé le message qu’il voulait donner aux organisations syndicales lors de cette réunion: "Notre message, il est vraiment limpide, dorénavant, on travaille, on est au boulot, et si on ne veut pas, si on ne vient pas, le gouvernement va trouver d’autres solutions et va le faire très vite", a-t-il expliqué, précisant les pistes: "Des solutions décrétales, ou concéder au secteur privé beaucoup plus d’exploitations. Je constate que les lignes exploitées par le secteur privé, en général, ne sont pas touchées par les mouvements de grève".

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