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Un scénario fou est possible à Charleroi: les policiers pourraient être désarmés (vidéo)

Les policiers de Charleroi vont-ils bientôt devoir patrouiller désarmés? Ce scénario, un peu fou, est pourtant théoriquement possible. Depuis six mois, la plupart de ces agents ne peuvent plus s'entraîner au tir, faute d'une salle adéquate, qui réponde aux normes de sécurité. Selon le règlement, dans un peu plus de deux semaines, ils ne pourront donc plus officiellement utiliser leur arme. C’est une information RTL.

C’est dans un bâtiment appartenant à la ville de Charleroi que les policiers de la zone s’entraînent habituellement au tir, mais le site est fermé à tout le personnel, car il n’est plus aux normes. Cela fait suite à des problèmes d’extraction d’air, d’abord électrique ou de porte coupe-feu ensuite. Dans un peu plus de 15 jours, cela fera six mois. Un délai qui risque de provoquer une situation exceptionnelle.

"Théoriquement, il est dit qui si les collègues ne peuvent pas avoir leurs séances de tirs dans les six mois, ils doivent être désarmés", indique Yves Henriet, délégué SNPS et inspecteur à la zone de police de Charleroi. "Lors d’une réunion, notre directeur des ressources humaines nous avait annoncés qu’il devrait fermer la zone."


Aucune solution n’a été trouvée

Et en date du 16 ou 17 octobre dans un peu plus de 15 jours, les six mois seront atteints. Théoriquement, les policiers en grande majorité non entrainés doivent être désarmés. Depuis la fermeture de la salle de tir, aucune solution n’a été trouvée malgré les recherches du chef de zone.

"Il a voulu aller voir auprès du stand de tir de Florennes mais ça ne correspondait pas au niveau des normes. Il a ensuite voulu trouver une solution pour aller à Marche-en-Famenne mais à l’heure actuelle, il n’y a toujours rien", ajoute Yves Henriet.


"La responsabilité de l'Etat"

Reste à déterminer les responsabilités en cas d’incidents de tir. "A partir du moment où les policiers ne sont pas formés, entraînés à l’usage d’une arme, conformément à la réglementation, si un incident a lieu, il pourrait s’agir de la responsabilité du ministère de l’Intérieur qui est le supérieur hiérarchique de la police. Donc c’est de la responsabilité de l’Etat", explique l’avocate pénaliste Ofelia Avagian.

A l’heure actuelle même si une solution se dégage rapidement il n’est pas possible d’entraîner dans un délai si court les 1000 agents de la zone. Contactée par nos soins, la police locale de Charleroi n’a pas souhaité réagir.

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