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BlackBerry insiste avec son clavier physique sous l’écran (et en fait, il a un peu raison) : on a essayé le KEY2

Le KEY2 a fait un détour par la rédaction de RTL info pour un test détaillé. Il s’agit de la deuxième version du smartphone avec clavier physique intégré de BlackBerry. Un OVNI, un rescapé d’une équipe révolue. Mais pas une si mauvaise idée, finalement.

Lors du test du Key One, il y a quelques mois, on vous avait expliqué comment BlackBerry était rené de ses cendres grâce à un constructeur chinois de télévision, TCL en l’occurrence (ils ont également racheté la division téléphonie mobile d’Alcatel).

On pensait au one shot, juste pour le fun ou les fans de claviers dits ‘physiques’, mais ce n’était pas le cas : le KEY2 est une réalité, et on l’a essayé.

BlackBerry, du logiciel avant tout…

Pas de grand bouleversement au niveau du logiciel, même si on est passé à Android 8.1, forcément. La suite des applications et fonctionnalités de BlackBerry est incluse, et c’est ce qui fait la différence. Le Hub a été mis à jour depuis la dernière fois, et est encore plus fluide, plus complet.

Pour rappel, le Hub est une application bien intégrée au système d’exploitation, et qui rassemble tous vos messages (SMS, email, WhatsApp, etc), toutes vos notifications (réseaux sociaux, etc) et même le journal des appels, dans une même fenêtre. C’est diablement pratique pour les personnes ultra connectées, car c’est un aperçu permanent sur toute leur activité.

En résumé : la partie logicielle des BlackBerry est intéressante, car elle a la souplesse et la richesse d’Android (avec toutes les applications du Play Store), mais quelques particularités propres à BlackBerry. Un Hub original, mais également des applications de productivité, de sécurité, que vous devriez payer sous forme d’abonnement si vous les vouliez sur un smartphone Android d’une autre marque.


Le BlackBerry Hub

Le clavier a-t-il encore un intérêt ?

Passons au matériel. En deux mots, sachez qu’il s’agit à nouveau d’un processeur milieu de gamme (Snapdragon 660), épaulé par 6 GB de RAM et 64 GB de stockage interne. Les photos n’ont rien d’exceptionnel, mais la présence d’une double lentille à l’arrière permet des effets bokeh qui sont toujours sympas pour réussir un portrait. Si vous vous demandez où se situe le capteur d’empreintes pour déverrouiller, cherchez la touche Espace. Original, tout comme le design très BlackBerry (arrière en plastique ‘alvéolé’). Enfin, évoquons la belle optimisation de la batterie, qui tient le coup durant deux jours complets.

Et maintenant, la question qui fâche. En quelques mois, c’est la deuxième fois que nous passons une semaine à tapoter sur un clavier physique pour écrire un message sur un smartphone. Heureusement, ces derniers ont grandi, il ne faut donc plus avoir des doigts très fins pour utiliser un BlackBerry. Et il y a des ajustements: par exemple, en faisant glisser le doigt vers le haut du clavier, on accepte la suggestion de mot logicielle. Il y a donc des capteurs un peu partout…

Néanmoins, même après une période d’acclimatation normale, on a de grands doutes sur la plus-value d’un clavier avec touches physiques par rapport à un clavier virtuel. Une fois qu’on est habitué, on parvient à écrire assez rapidement sur le BlackBerry KEY2, mais pas plus rapidement que lorsqu’on remet les doigts sur un smartphone normal. Donc où est l’intérêt ?


En faisant glisser le doigt vers le haut, 'Bonjour' s'écrira

Un écran 4:3 qui fait débat

En contrepartie de la présence permanente de ce clavier, il faut se contenter d’un écran 4:3 de seulement 4,5’’ (1620 x 1080 pixels) qui n’est plus jamais pris en compte par les développeurs d’applications. Sur Facebook et toutes les applis avec un défilement vertical du contenu, ce n’est pas bien grave, même si on perd quand même 30% de surface de lecture par rapport à un smartphone classique.

Mais il y a deux gros points noirs : les vidéos sur YouTube ou Netflix (horizontales) et la plupart des jeux vidéo. Les vidéos seront très petites pas très pratiques à regarder, et les jeux ne fonctionneront sans doute pas très bien.


Pas la meilleure expérience de jeu vidéo sur mobile...

Conclusion

Alors que notre conclusion devrait être plutôt négative vu ce que vous venez de lire, on a tout de même pris pas mal de plaisir à utiliser le BlackBerry KEY2. D’abord parce qu’il est très original, avec un design audacieux (pas de dos en verre qui aspire les traces de doigts comme 99% des smartphones), et un clavier physique qui n’est pas forcément plus rapide, mais qui a un côté presqu’attachant.

Ensuite, parce que la suite logicielle BlackBerry est bien faite, avec des applications et des fonctionnalités complètes et rassurantes. On est toujours dans une approche plus professionnelle et pratique que ludique : le KEY2 n’est pas à offrir à un adolescent, mais plutôt à s’offrir si on passe pas mal de temps en réunion, à écrire des emails, à répondre à des messages. Des utilisateurs intensifs qui seront ravis d’avoir environ deux jours d’autonomie.

Hélas, 649€, c’est cher payé au regard de la fiche technique. Mais être original, ça a un prix…


 
 
 
 
 
 
 
 

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