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Un véhicule bpost peut-il stationner sur une place pour handicapés? "Un chauffeur a eu le culot de me l’affirmer", s’insurge Michel

Michel dénonce le comportement "égoïste" d'un conducteur d'un véhicule bpost à Bruxelles. Cet agent s'est garé sur une place réservée aux personnes à mobilité réduite, en assurant qu'il avait le droit de le faire.

Le stationnement illégal sur une place réservée aux personnes à mobilité réduite (PMR) reste un problème. Michel nous a contactés via notre bouton orange Alertez-nous pour dénoncer ce type de comportement incivique auquel il a été confronté récemment à Bruxelles.

"Lundi dernier, je me suis rendu à un rendez-vous à l'hôpital Erasme. Il était 15h45. Etant PMR, j'ai cherché une place réservée devant l'hôpital, mais un véhicule bpost était stationné dans un emplacement pour PMR avec ses feux de détresse allumés", relate le Bruxellois.

"Comme il n'y avait plus d'autres places PMR disponibles, j'ai dû attendre jusqu'à 16h05, soit 20 minutes, que le chauffeur de bpost revienne et libère l'emplacement. Après lui avoir fait remarquer son infraction, celui-ci a eu le culot de m'affirmer que les véhicules de la poste avaient le droit de stationner dans les emplacements pour PMR lors de leurs livraisons. Ceci n'apparaît nullement dans le code de la route et est totalement faux", s’insurge-t-il.


"Si un policier était passé à ce moment-là, il l’aurait sanctionné"

D’après la police, cet employé de bpost est effectivement en infraction. "Seules les personnes à mobilité réduite détenant une carte valide peuvent officiellement stationner sur une place PMR. Si un policier était passé à ce moment-là, il l’aurait donc sanctionné", confirme Marie Verbeke, porte-parole de la zone de police Bruxelles Midi.

Tout comme brûler un feu rouge ou utiliser un GSM au volant, stationner sur un emplacement réservé aux handicapés constitue une infraction du second degré. La justice considère que cette attitude égoïste met en danger de façon indirecte la sécurité des personnes.

Et depuis septembre dernier, la note est plus salée. Le prix des amendes administratives pour infractions routières de première et deuxième catégorie ont augmenté de 5%. Ce chauffeur aurait donc dû payer une amende de 116 euros au lieu de 100 euros. Ce qui correspond au montant de la perception immédiate. S’il ne la payait pas, le parquet lui proposerait alors une transaction (160 euros). Et si cette dernière n’est toujours pas payée, il risquerait des poursuites devant le tribunal de police.


75 PV par jour 

D’après les statistiques officielles, 75 procès-verbaux ont été dressés par jour pour ce motif lors des six premiers mois de 2017. C’est en région bruxelloise que le nombre de contrevenants est le plus élevé.

Si on compare ce chiffre avec les années précédentes, il est toutefois en diminution. Les conducteurs semblent donc plus sensibles à cette interdiction et cèdent moins à la tentation de se garer sur ces places libres.

Ce chauffeur de bpost n’en fait visiblement pas partie. Et Michel désire que son manque de considération soit puni: "Vu l'impertinence du chauffeur et son manque de respect pour les personnes à mobilité réduite, j’aimerais qu’il soit sanctionné". Comme il n’a pas été pris en flagrant délit, ce ne sera toutefois pas le cas.


"Tous les agents de bpost doivent respecter le code de la route"

Suite à notre appel, son employeur l’a toutefois blâmé pour son acte répréhensible. "Il s’agit d’un intérimaire que nous avons interpellé à ce sujet. Il n’était visiblement pas au courant de cette interdiction et pensait pouvoir se garer-là le temps d’une livraison rapide", explique Barbara Van Speybroeck, porte-parole de bpost.

D’après elle, tous les employés de bpost sont obligés de suivre le code de la route. "Tout agent qui commet une infraction doit payer l’amende. Il n’y a aucune exception. Comme conducteur, il faut tout simplement respecter la loi", ajoute-t-elle.

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