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Le médiateur de l'ONU veut organiser "rapidement" en Suède des pourparlers de paix sur le Yémen

Le médiateur de l'ONU pour le Yémen a annoncé vendredi au Conseil de sécurité des Nations unies son intention d'organiser des pourparlers de paix "rapidement" en Suède afin de mettre un terme à quatre ans de guerre dans le pays de la péninsule d'Arabie.

Le gouvernement yéménite soutenu par les Saoudiens, tout comme les rebelles Houthis, soutenus eux par l'Iran, ont montré un "engagement renouvelé" à travailler à une solution politique et ont présenté des "garanties solides" selon lesquelles ils participeraient aux pourparlers, a déclaré Martin Griffiths.

"Avec cela en tête, j'ai l'intention de réunir à nouveau les parties rapidement en Suède", a-t-il dit. "Je pense que nous sommes proches de surmonter les obstacles afin que cela puisse se faire."

Aucune date n'a été évoquée pour ces pourparlers.

La coalition menée par les Saoudiens a accepté des "arrangements logistiques" afin d'ouvrir la voie à des discussions, y compris sur des évacuations médicales de la ville de Sanaa, tenue par les rebelles, a-t-il ajouté.

M. Griffiths a également annoncé qu'un accord sur un échange de prisonniers était proche d'être conclu, un nouveau signe que des mesures renforçant la confiance mutuelle étaient prises en amont des discussions à venir.

"C'est un moment crucial pour le Yémen", a-t-il dit en prévenant qu'une nouvelle flambée des violences mettrait en péril les efforts de paix.

Les Nations unies avaient annoncé des discussions à Genève en septembre, qui n'ont jamais eu lieu après des exigences de dernière minute de la part des rebelles Houthis.

M. Griffiths prévoit de se rendre dans la capitale Sanaa la semaine prochaine afin de finaliser les préparatifs. Il a proposé de voyager avec la délégation des rebelles Houthis en Suède "si cela (était) nécessaire".

La Grande-Bretagne présentera lundi devant le Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution sur le Yémen, afin de soutenir les démarches de pourparlers, a par ailleurs annoncé l'ambassadrice britannique Karen Pierce. Un vote pourrait intervenir rapidement, mais aucune date n'a été annoncée.

De retour du Yémen, David Beasley, directeur du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies, a mis en garde: "Ce que j'ai vu au Yémen cette semaine est comme sorti d'un cauchemar."

"Des enfants sont déjà en train de mourir", a-t-il dit, alors que des millions de civils sont menacés de famine dans le pays.

Le conflit au Yémen a fait quelque 10.000 morts et a entraîné la pire crise humanitaire au monde, selon l'ONU.

La pression pour stopper cette guerre s'est accrue depuis le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi au sein de l'ambassade de son pays en Turquie.

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