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Les gilets jaunes étaient devant le ministère des Finances à Charleroi ce matin: "Les contributions sont hors service"

L'action est symbolique : c'est là où les taxes sont réclamées que gilets jaunes ont choisi de s'exprimer.

Face à l'administration des finances ce lundi matin, le blocage est complet. À travers leur action, les gilets jaunes veulent plonger tout un secteur au ralenti. Ils ont installé un barrage à l'entrée du parking du ministère des Finances à Charleroi, et scandent: "Les contributions sont hors service".

"À l'arrière, on a bloqué le parking, et ici devant, on est devant la porte du ministère des finances où vous pouvez voir que les portes et les lumières sont fermées complètement. Donc plus personne ne rentre, ni les contribuables, ni le personnel", explique l'un d'entre eux.

Plus déterminés que jamais, les citoyens gilets jaunes souhaitent un abaissement de la fiscalité en général. Un message devant qu'ils adressent devant le ministère concerné.


"Le 10 du mois, plus rien dans nos assiettes"

Kevin, chauffeur poids lourds de 24 ans et père de 3 enfants, explique: "C’est pas normal, qu'en 2018, on crève de faim, tout simplement. Le 10 du mois, plus rien dans nos assiettes". Il fait part de sa peur de ne pas y arriver chaque mois.

Maria Dolores, mère de 4 enfants, explique pourquoi elle est venue bloquer l'entrée du ministère: "On ne veut plus de taxes, c’est de là que ça démarre. On va arrêter de bloquer des ronds-points, vu qu’on nous dit que ça ne sert à rien. On va bloquer des choses intéressantes, comme le ministère des finances. Tout le monde sort, personne ne rentre, plus de taxes". 

Pour elle aussi, les fins de mois sont très difficiles. "Je travaille comme une acharnée et je ne finis pas mes mois, ce n'est pas normal. On travaille à deux dans mon ménage, et on n'y arrive quand même pas. Qu'est-ce qu'il faut de plus ? Aller faire travailler les enfants au lieu de les envoyer à l'école ?"


Un action soutenue par certains 

Devant l'entrée, certains employés dénoncent les blocages, tandis que d'autres ont choisi de soutenir les gilets jaunes en inscrivant un petit mot d'encouragement sur la grande affiche déployée devant le bâtiment.

"Je fais partie du mouvement quelque part puisque pour moi aussi ça coûte cher la vie, pour tout le monde ça coûte cher. Si eux ne le font pas, personne ne suivra", lance une sympathisante.

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