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Des employés de banques belges vont devenir... infirmiers ou aides-soignants

Reconversion étonnante proposée prochainement par le secteur bancaire. La digitalisation de nombreuses tâches forcent la restructuration. Mais selon l'Echo, au lieu de licencier et de "pré-pensionner", les banques vont proposer à ses collaborateurs de changer de métiers. Pourquoi pas devenir aide-soignant ou infirmier puisque ces secteurs-là, eux, maquent de personnel.

Au lieu de licencier et de prépensionner, le secteur bancaire a convenu avec les syndicats de tenter la mobilité vers d'autres secteurs. Le premier essai se fera avec les soins de santé, rapportent L'Echo et De Tijd, mercredi. Pour la première fois, les banques belges vont organiser le transfert de collaborateurs vers d'autres secteurs professionnels. Elles viennent en ce sens de signer avec les syndicats un protocole pour la "mobilité des talents dans le secteur bancaire", a appris L'Echo. Seule la CGSLB (syndicat libéral) n'a pas donné son accord. Un premier accord a été signé avec le secteur des soins de santé, d'après L'Echo. Thibaut Montjardin, responsable sectoriel national CGSLB, était au micro de Claire Sadzot pour le RTLinfo 13 heures: "Par exemple, au niveau de l’entreprise, on voudrait avoir un vrai accord d’entreprise pour savoir quels sont les volontaires.  Pour le travailleur qui va entrer dans le système, on voudrait avoir la sécurité juridique sur le parcours.

Moyennant formation, des employés de banque pourraient donc devenir aides-soignants ou infirmiers, selon le principe des vases communicants: le secteur financier a trop de salariés alors que celui de la santé manque de bras. Cela fait des années que les banques réduisent leurs effectifs et cette tendance va se prolonger. Leur marge d'intérêt est sous pression en raison des taux d'intérêts faibles, tandis que la digitalisation et l'automatisation transforment le métier de manière radicale.

Rodolphe de Peirpont, porte-parole de Febelin, explique: "Il y a une certitude, celle d’avoir un emploi en fin de parcours. D’autant qu’un contrat est déjà signé dès le départ des études. Ça ne doit pas nécessairement trois ou quatre ans, mais ça peut prendre une durée pareille. La rémunération durant les études sera fixée dans commun accord. Le cas échéant avec une diminution du salaire actuel. Tout cela se fait en accord avec le travailleur. Faire ses études et bénéficier d’un salaire est déjà une chance et un tremplin."

 

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