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Seize chevaux maltraités saisis à Ciney: ils déambulaient à l'état sauvage depuis plusieurs mois

Seize chevaux ont été saisis mercredi sur un terrain de Conneux (Ciney) par neuf refuges animaliers, indique jeudi l'association Animaux en péril, dans un communiqué. Plusieurs avertissements et procès-verbaux avaient auparavant été établis par la police à l'encontre du propriétaire des équidés.

Les clôtures étaient cassées, le propriétaire promettait de les réparer mais il ne faisait rien

La police locale de Ciney a fait appel, il y a plusieurs jours, aux refuges Animaux en péril et Veeweyde pour saisir 16 chevaux abandonnés par leur propriétaire, un éleveur marchand, explique Animaux en péril. Les animaux déambulaient à l'état sauvage depuis plusieurs mois. "Cela faisait un petit temps que la situation perdurait", confirme le bourgmestre de Ciney, Frédéric Deville. "Les clôtures étaient cassées, le propriétaire promettait de les réparer mais il ne faisait rien."

Pour remédier à la situation, la police a donc sollicité les refuges et le bourgmestre, pour qu'il prenne un arrêté communal ordonnant la confiscation des animaux. "Il en allait de la sécurité publique, du bien-être animal et du respect du voisinage", explique le bourgmestre. "Les chevaux se trouvaient à 50 mètres de la E411, on les retrouvait partout. Ils ont même mangé les cultures de plusieurs agriculteurs locaux."

Pour attraper les équidés et les héberger, Animaux en péril et Veeweyde ont fait appel à sept autres refuges - Le Rêve d'Aby, Equi Chance, Animal Sans Toi..t, Equi Rêve, Opale, Help Animals et Les Amis des chevaux du Marais - pour les aider.

Les chevaux présentaient un bon embonpoint "dû au fait qu'ils ont pu se débrouiller seuls pour trouver de la nourriture", explique l'association. Ils ne bénéficiaient toutefois pas de complément alimentaire, "pourtant indispensable l'hiver".

Les animaux, qui ne pouvaient plus se nourrir sur la prairie sur laquelle ils avaient été abandonnés, avaient en outre fui à de multiples reprises vers d'autres cieux, plus verts. Ce qui a "occasionné chez eux de nombreuses blessures (causées par les fils barbelés des clôtures) et récemment la mort de l'un d'entre eux", souligne le refuge. Ce dernier va se constituer partie civile, avec ses partenaires, afin que le propriétaire "réponde de ses actes devant la justice", annonce Animaux en péril. L'homme risque jusqu'à 15 ans de prison pour maltraitance d'animaux et une amende pouvant aller jusqu'à 10 millions d'euros.

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