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Le couperet est tombé chez NLMK à Clabecq, où la moitié des emplois passe à la trappe: "Douloureux mais nécessaire", d'après la direction

Dans la foulée du conseil d'entreprise extraordinaire convoqué jeudi matin sur le site de NLMK Clabecq, la direction a confirmé devant la presse son intention de réduire l'emploi de 50% à Clabecq et de développer un plan industriel pour se concentrer sur la fabrication des tôles fines à haute valeur ajoutée qui constituent la spécificité de l'usine.

La nouvelle est tombée jeudi vers 10h30, de source syndicale à l'issue d'une réunion avec la direction: 290 emplois (sur 580) vont être supprimés chez NLMK. L'entreprise représente les derniers restes des grandes Forges de Clabecq, acteur incontournable de l'acier au 20e siècle.

La direction russe du groupe avait convoqué un conseil d'entreprise extraordinaire ce jeudi matin. Un seul point était à l’ordre du jour: la situation financière de la filiale locale. Le "plan industriel pour Clabecq" est "douloureux mais nécessaire pour redevenir compétitif", a expliqué Ben De Vos, CEO NLMK International, en conférence de presse ce jeudi avant midi. Le patron évoque comme raison principale "une surcapacité de production mondiale dans les plaques".

Actuellement, a précisé le CEO, le site de Clabecq accuse une perte annuelle de 50 millions d'euros.

Un investissement de 18 millions d'euros est promis pour centrer NLMK sur les activités qui sont rentables.

Un rôle de sous-traitant

"C'est une catastrophe sociale, on n'avait plus vu ça depuis la fermeture des forges de Clabecq", a déclaré le permanent CSC Lahoucine Ourhibel dans le RTL info 13h.

Depuis longtemps, les syndicats réclament un nouveau plan économique. D'après eux, le problème vient du rôle de simple sous-traitant que NLMK a choisi de faire jouer au site de Clabecq au sein du groupe.

Le syndicaliste affirme que la matière première utilisée à Clabecq pour faire des tôles est achetée à un autre site de NLMK, et ces tôles sont ensuite revendues au sein du groupe avec une faible marge bénéficiaire. "Nous demanderons l'appui d'un organisme financier indépendant pour envisager des alternatives au bain de sang social", indique déjà Lahoucine Ourhibel.

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