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Apparu dans des vidéos de menaces terroristes, Redwane Hajaoui a été condamné par défaut: rien n'a pu confirmer son décès

Le terroriste verviétois Redwane Hajaoui (25 ans) a été condamné vendredi à une peine de cinq ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Liège. Sa mort avait été annoncée le 8 octobre 2015 mais rien n'avait permis de confirmer son décès. Il a été jugé par défaut pour des faits de participation aux activités d'un groupe terroriste commis entre le 22 janvier 2014 et le 10 mars 2017.

Ami du terroriste Tarik Jadaoun, un autre membre de la filière verviétoise qui aurait aussi été tué, Redwane Hajaoui avait quitté la Belgique pour rejoindre, via Cologne, les zones de combat de l'Etat islamique. Le jeune homme avait changé d'attitude et s'était radicalisé en Belgique. En 2012, il avait participé à une manifestation devant l'ambassade de Birmanie à Schaerbeek en compagnie de membres de Charia for Belgium. Ses activités terroristes avaient notamment été confirmées par l'intermédiaire de ses profils Facebook, où il avait publié des photos de lui s'exhibant en tenue de combattant avec Tarik Jadaoun.

Redwane Hajaoui était également connu pour avoir menacé la rédaction d'un journal verviétois, pour avoir figuré dans une vidéo de menace envers la France et la Belgique et pour être apparu dans une vidéo de revendication des attentats de mars 2016 en Belgique. Il avait encore proféré des menaces de mort à l'égard de policiers et de la justice.


Un Liégeois, auteur de propagande terroriste, condamné à trois ans de prison avec sursis

Un Liégeois, âgé de 26 ans, a été condamné vendredi par le tribunal correctionnel de Liège à une peine de trois ans de prison avec sursis pour le surplus de la détention préventive et à une amende de 6.000 euros avec sursis après avoir commis plusieurs faits de propagande terroriste sur Internet. Entre mai 2015 et juillet 2016, il avait diffusé des publications favorables à l'Etat islamique et incitant au terrorisme.

Le prévenu avait diffusé sur Facebook une vidéo réalisée par des terroristes français dans laquelle étaient évoqués des citoyens ou des soldats devant mourir, des tirs dans la foule à l'arme de guerre et des voitures piégées. L'analyse du compte Facebook du prévenu avait aussi révélé qu'il était partisan d'un califat et qu'il était en contact avec des individus présents en Syrie. Le prévenu évoquait aussi le fait qu'il s'enroulait d'explosifs, qu'il voulait mourir pour retrouver 72 vierges ou encore la prévision d'un attentat pour l'Euro 2016 de football. Après l'arrestation d'individus réputés et suspectés d'actes de terrorisme, il avait également promis de les venger et de "déguster du poulet rôti" en leur honneur. L'individu se serait rendu jusqu'en Turquie, à la recherche d'une solution pour traverser la frontière vers la Syrie. Selon le parquet fédéral, l'individu présente un caractère manipulateur et une personnalité dangereuse. Le tribunal l'a condamné pour ces faits à une peine de trois ans de prison avec sursis probatoire de cinq ans et à une amende de 6.000 euros avec sursis.


Une étudiante candidate djihadiste condamnée à trois ans de prison avec sursis

Une étudiante liégeoise, âgée de 20 ans, a été condamnée vendredi par le tribunal correctionnel de Liège à une peine de trois ans de prison avec sursis pour le surplus de la détention préventive et à une amende de 6.000 euros avec sursis après avoir commis des faits de participation aux activités d'un groupe terroriste. La prévenue, radicalisée depuis ses 15 ans, avait envisagé de commettre des attentats et avait prêté allégeance à l'Etat islamique.

La jeune femme avait été arrêtée en Hongrie durant l'été 2017 alors qu'elle avait décidé de rejoindre les zones de combat en Syrie. Elle voyageait avec une mineure d'âge française qui était elle aussi surveillée par les services spéciaux de la police. Radicalisée depuis l'âge de 15 ans, la jeune femme aurait prévu de commettre des attentats et avait prêté allégeance à l'Etat islamique. Elle avait été promise à un combattant. Depuis son arrestation, la jeune femme se serait engagée dans un processus de "déradicalisation". Le parquet avait requis une peine de 30 mois de prison avec sursis en précisant que la prévenue avait conservé ses idées radicales. La défense, Me Simonis, avait initialement sollicité une peine assortie d'un sursis. La défense avait ensuite sollicité la réouverture des débats pour tenter d'obtenir une suspension du prononcé favorable à sa cliente, étudiante toujours scolarisée. Le tribunal a déclaré les préventions établies et a condamné la prévenue à une peine de trois ans de prison avec sursis pour le surplus de la détention préventive et à une amende de 6.000 euros avec sursis.

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