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La tension est vive chez NLMK Clabecq à l'issue du conseil d'entreprise: "Ce qui est annoncé est d'une violence sans précédent"

Mouvement de grogne et débrayage envisagé ce soir chez NLMK Clabecq où 290 pertes d'emplois ont été confirmées

Les syndicats sont sortis sous le choc du troisième conseil d'entreprise extraordinaire organisé jeudi après-midi sur le site de NLMK Clabecq. Il s'agissait, pour la direction, de la première réunion donnant l'occasion d'exposer les détails du plan industriel à mettre en oeuvre pour assurer l'avenir de l'usine de Clabecq. On savait depuis l'annonce des intentions de la direction qu'à ce stade, ce plan passe par le sacrifice de 290 postes, soit 50% de l'emploi sur le site.Les syndicats indiquent que ceux qui restent seront confrontés au gel des salaires et de l'index. Un débrayage est plus que probable.

Sur place, la situation est tendue comme l'explique Lahoucine Ourhibel, délégué CSC Météa, joint par Vincent Chevalier. "La direction a lancé une bombe sociale sur le plan industriel et financier. C'est d'abord 290 travailleurs qui risqueraient de perdre leur emploi et pour ceux qui restent, ce sont des conditions de travail inacceptables, les gens vont perdre entre 20 et 30% de leur revenu. Ils l'ont annoncé vers 16h. Les travailleurs ont bloqué toutes les issues. Deux patrons ont pris la poudre d'escampette et ont failli écraser des travailleurs en partant. Mais le CIO est encore là et il restera là car les travailleurs sont en colère et je peux les comprendre", affirme-t-il. 

"Je n'ai jamais vu autant de cynisme dans ma vie de permanent"

"Ce qui est annoncé est d'une violence sans précédent: pour ceux qui restent, ce sera une flexibilité à outrance, un gel des salaires durant plusieurs années, un gel de l'index. Et tout cela annoncé avec une froideur... Dans toute ma carrière, je n'ai jamais vu cela. C'est tout bonnement inacceptable", indiquait à la sortie du conseil d'entreprise le délégué CSC-Metea, Lahoucine Ourhibel. Son collègue Pascal Strube, pour le Setca, partage ce sentiment et annonce que le mot d'ordre qui va circuler en direction du personnel dès ce jeudi soir, face à l'attitude de la direction, sera le débrayage immédiat dans l'usine.

"Je n'ai jamais vu autant de cynisme dans ma vie de permanent: soit c'est de la provocation de la part de la direction, soit c'est de l'inconscience. Il n'y a vraiment rien de constructif, ils mettent du pétrole sur le feu! Au point qu'on leur a dit que leur plan, que l'on devait expliquer vendredi après-midi au personnel, ils pourront aller l'exposer eux-mêmes. C'est trop facile de décider dans un bureau et devant des tableaux de chiffres et d'envoyer les autres devant les travailleurs", estime Pascal Strube.

Revoir notre reportage tourné lors de la 1ere rencontre entre syndicats et direction le 22 janvier dernier:

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