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"Une régression pour la liberté de l'étudiant": l'ULB dénonce la prime aux kots qui exclut Bruxelles

Exclure de la prime aux "kots" les étudiants qui souhaitent rejoindre un établissement bruxellois "met en lumière les très grands dangers de la régionalisation des matières communautaires", estime lundi le recteur de l'Université libre de Bruxelles (ULB) Yvon Englert dans les colonnes du Soir. Pour Rudy Demotte (PS), ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le système est une atteinte au libre choix de son université.

Le gouvernement wallon a décidé d'instaurer un soutien de 1.000 euros par an aux étudiants wallons qui "kotent" loin de chez eux. Seuls les étudiants wallons qui suivent les cours en Wallonie auront droit à la prime, ce qui fait bondir le recteur de l'ULB, après les fédérations étudiantes la semaine dernière. "En excluant du bénéfice de la mesure (d'ailleurs sans nécessité) les étudiants qui souhaiteraient rejoindre un établissement d'enseignement supérieur en Région bruxelloise, donc en cassant l'unicité de l'enseignement supérieur francophone, la décision met en lumière les très grands dangers de la régionalisation des matières communautaires si on n'y prend pas garde", selon Yvon Englert.


"C'est une régression pour la liberté de l'étudiant"

"S'il s'agit d'une provocation dans le cadre du débat sur la régionalisation de l'enseignement, elle joue dangereusement avec le feu." "Si l'aide n'est accordée qu'aux établissements situés en Wallonie, et pas dans l'espace francophone, c'est une régression pour la liberté de l'étudiant de choisir son université", embraye Rudy Demotte, regrettant une absence de concertation.

La ministre wallonne du Logement Valérie De Bue (MR), ne s'oppose pas à une extension aux Bruxellois, mais indique que cela laisserait peu de chance à une mise en oeuvre de la mesure en septembre prochain, car il faudrait alors un accord de coopération entre la Wallonie et Bruxelles.

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