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En colère, les travailleurs de Magolux se rendent chez Magotteaux à Vaux-sous-Chèvremont: "On nous fait comprendre qu’on est des m*****"

Les travailleurs de Magolux, filiale de Magotteaux cédée il y a quelques jours à la société allemande Callista, se sont déplacés lundi à Vaux-sous-chèvremont (Chaudfontaine) afin d'obtenir des garanties alors que la signature doit intervenir mardi, a indiqué lundi matin Elvi Soppelsa, délégué principal CSC chez Magolux.

Alors qu'une délégation était toujours en discussion avec le directeur de Magotteaux Liège, Thierry Ducoffe, qui était aussi directeur de Magolux avant la vente à Callista, la tension est montée d'un cran en milieu de matinée parmi les travailleurs qui attendaient à l'extérieur. Pour manifester leur mécontentement, ils ont allumé un feu dans la pelouse faisant face aux bureaux.

Plusieurs vitres ont éclaté sous le jet de pétards et la porte d'entrée vitrée a cédé sous la pression des travailleurs. Une partie d'entre eux se sont alors engouffrés dans le bâtiment, où ils ont causé diverses dégradations. Les employés qui étaient présents à l'arrivée des travailleurs ont été priés de quitter les lieux.

Environ 65 travailleurs de Magolux (Messancy, province de Luxembourg), soit une majorité du personnel, sont arrivés lundi peu après 9h00 sur le site de Magotteaux Liège afin de rencontrer les responsables du groupe Magotteaux. Par solidarité, plusieurs dizaines de travailleurs des usines de Vaux-sous-Chèvremont se sont joints à eux. Bien que le CEO du groupe Magotteaux a déclaré la semaine dernière que "cette transition vers Callista est la meilleure option en vue d'assurer l'avenir professionnel de Magolux et de ses travailleurs", ceux-ci dénoncent le fait qu'ils n'ont aucune garantie pour leurs emplois et souhaitent en obtenir.

Ils réclament notamment une prime de 6.500 euros par personne, comme ce fut le cas il y a quelques années dans le cadre d'une restructuration. "Callista est un fonds d'investissements, d'où les inquiétudes car à ce stade, il n'y a aucune garantie d'avenir", a souligné le représentant syndical.Une quinzaine de policiers encadrent l'action.


Sur place, notre journaliste Julien Modave a rencontré plusieurs travailleurs qui ont fait part de leur ressentiment. "C’est la fin. On nous fait comprendre qu’on est des merdes et qu’on doit sortir comme des merdes, sans rien du tout, sans indemnités. Les 25 années que j’ai données, c’est pour les c******* du pape. Je suis franchement énervé", confie un salarié du service expédition. "On y a cru, ils nous ont eu", estime un autre. Et d'ajouter: "On ne va pas se laisser faire".

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