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Des auditions filmées de Nemmouche diffusées au procès: "J’aime bien ta psychologie freudienne à deux balles"

Mehdi Nemmouche et Nacer Bendrer, deux Français âgés de 33 et 30 ans, sont accusés devant la cour d'assises de Bruxelles d'être auteur et co-auteur de l'attaque terroriste commise le 24 mai 2014 au Musée juif de Belgique, situé rue des Minimes à Bruxelles. L'attentat avait coûté la vie à quatre personnes: Emanuel et Miriam Riva, un couple de touristes israéliens, Dominique Sabrier, une bénévole du musée, et Alexandre Strens, un employé du musée. Emanuel Riva, Mirima Riva et Alexandre Strens ont été abattus d'un tir de revolver. Dominique Sabrier, elle, a été abattue de plusieurs tirs de kalachnikov.

LE DIRECT de notre journaliste sur place, Dominique Demoulin


17h33:
Fin de l'audience. Reprise vendredi à 9h. Au programme: l'audition d'un psychologue et des témoins de moralité qui accepteront de venir.

17h25: La défense de Nacer Bendrer prévoit 1 jour de plaidoiries, celle de Mehdi Nemmouche 6h

17h18: Les parties civiles demandent 4 jours de plaidoiries

16h20: Maître Courtoy s’emporte une fois encore: "J’ai l’impression d’être en pleine inquisition, (...) je suis face à des Torquemada de l’accusation"

16h15: L'après-midi a été consacrée à la diffusion d'auditions vidéo filmées. On y voit l’avocat français de Mehdi Nemmouche qui assiste à l’audition du 3 juin 2014. Mehdi Nemmouche ne se tourne jamais vers lui mais se moque des psychologues et des enquêteurs: "J’aime bien ta psychologie freudienne à deux balles", dit-il un moment.

12h28 - Suspension attendue jusqu'à 14h30? Les parties civiles se réunissent pendant le temps de midi pour fixer le calendrier de leurs plaidoiries.

12h06 - Pour la défense, c’est quelqu'un d’autre que Mehdi Nemmouche qui a utilisé son ordinateur le 23. "Le procureur a encore tenté de mettre les témoins sous pression mais c'est raté",  dit maître Courtoy. "Quelqu'un qui passe la nuit sur cet ordinateur", relève le procureur. Et de compléter: "C’est durant cette nuit du 23 au 24 que des recherches sont faites sur un emploi, sur Merah, sur avocats français, etc"

11H39 - Ce soir-là, Mehdi Nemmouche va voir son propriétaire et lui demande de l’aider pour réserver un bus. "J’étais fatigué, je ne suis pas allé jusqu’au bout", dit le propriétaire. Et d'ajouter: "Je n’ai rien remarqué de particulier, il était calme." Est-ce le 23 (veille des faits) ou le 24 (jour de l’attaque) que Mehdi Nemmouche va voir son propriétaire? Ce n'est pas clair. L'épouse du propriétaire a son cabinet de dentiste au rez-de-chaussée de la maison. Elle était agréée pour la police fédérale.

11H35 - Le jour des faits, l’épouse du propriétaire voit revenir vers 16h Mehdi Nemmouche en train de porter des sacs. "On ne pouvait pas passer à 3 sur le trottoir. Il marchait vite", dit la dame. "J’ai pensé qu’il avait raté son bus. Il ressemblait à un jeune homme qui revenait d’un examen".

11h32 - "Mehdi Nemmouche était élégant, bien rasé, bien habillé, il s’exprime bien, j’ai pensé que c’était un jeune qui cherchait du travail", explique le propriétaire de la maison de Molenbeek où habitait l'accusé.

11h12 - Le voisin de Mehdi Nemmouche à Molenbeek livre le témoignage le plus court du procès. "Je n’aime pas beaucoup parler", dit-il d'emblée. Il évoque un contact avec l'accusé à propos d’une cravate. "Et la chaise roulante présente dans l’appartement de Mehdi Nemmouche?" demande la présidente. Le témoin ne sait pas. "Avez-vous peur de parler?", interroge la présidente. "Non, peur de quoi?", s'enquiert-il. C'est la fin de l’audition, le témoin repart soulagé...

11h04 -Passe d’armes entre maître Courtoy et le procureur que la défense qualifie d’accusateur. Le procureur hausse le ton et exige des excuses. "Vous les attendrez jusqu’à l’âge de la retraite", répond Courtoy l'avocat de Mehdi Nemmouche.

10h53 -Le responsable de la sécurité du musée juif explique qu’il a copié les images des 5 caméras pour la police sans rencontrer de problèmes. Concernant les alarmes, l’une n’était branchée que la nuit; l’autre était constituée de 2 boutons d’alarme dont un portable que l’employé (Dominique Sabrier ce jour là) positionnait où il le souhaitait. Ce bouton prévenait une société de sécurité ou la police. "Je ne sais pas, je n’ai jamais testé", dit le témoin.

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