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Comment peut-il y avoir 149.000 emplois vacants en Belgique vu le nombre de chômeurs?

C'est un paradoxe : la Belgique dispose de plus d'emplois vacants par rapport à ses voisins européens, et pourtant de nombreux demandeurs d'emploi peine à en trouver. Quels sont les freins à l'embauche ?

Pour ce dossier, des centaines de témoignages nous sont parvenus via notre appel sur la page Facebook de RTLinfo.be. Les réponses la plus souvent entendues par les demandeurs d'emploi pour justifier leur non-embauche? Pas de diplôme, pas de permis, pas d'aide à l'embauche, pas d'expérience, pas de voiture, ou encore "vous coûtez trop cher".

Pourtant, ce n'est pas faute de chercher. "Les gens sont motivés, c'est juste qu'on ne nous laisse pas la chance de montrer ce qu'on vaut, de montrer nos compétences, et de prouver que même si on n'a pas toutes les langues demandées, on mérite la place", regrette Chloé, 28 ans, de Courcelles, candidate secrétaire.

Parmi les 149.000 emplois vacants en Belgique, plus de 30.000 sont situés en Wallonie. Quand on compare avec les pays voisins, on constate qu'il y a chez nous 3,6 emplois disponibles sur 100, contre seulement 1,9 dans la zone Euro.

Mais pour les employeurs, il y a 4 principaux freins à l'embauche.

- Les formations pas toujours adaptées

- Le manque d'investissement dans l'entreprise

Chez le grossiste en fruits et légumes Jacques Remy et fils, par exemple, des mésaventures sont déjà arrivées. "On peut aussi être surpris avec des personnes qui changent d'avis ou qui ont la motivation un jour mais pas le lendemain. Ça met nos plans parfois à mal et on doit se remettre à rechercher rapidement quelqu'un d'autre", explique Isabelle Libert, la responsable.

- La recherche d'épanouissement personnel et familial

"Les personnes aujourd'hui sont en attente de quelque chose qui est différent de ce que nous avons connus à notre époque en termes de qualité de vie, d'implication dans le travail. La mobilité, l'accessibilité par les transports en commun rentrent parfois dans les critères de décision d'une personne", note Xavier Champaud, le directeur d'Alstom Charleroi qui recherche en ce moment pas moins de 90 ingénieurs informaticiens.

- Le faible écart entre allocations sociales et salaire bas

"Si on n'a pas de travail et qu'on a une allocation et qu'on se retrouve avec finalement le même montant en percevant cette allocation à la différence de celui qui va se lever tôt pour aller travailler, là manifestement ce n'est pas tellement encourageant", estime Pierre-Frédéric Nyst, le président de l'Union des Classes Moyennes (UCM), qui représente les PME.

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