Accueil Actu

Le conducteur du "camion fou" de Theux risque deux ans de prison: il a tué deux personnes quand ses freins ont lâché

Le parquet de Verviers a requis mardi devant le tribunal de police une peine de deux ans de prison à l'encontre de Volodyymir K. (44 ans) et de Jan B. (61 ans), respectivement conducteur et propriétaire du semi-remorque qui avait provoqué un accident de circulation à Theux le 3 juillet 2015, causant la mot d'une Theutoise de 40 ans et d'un septuagénaire domicilié à Seraing.

Le parquet de Verviers a estimé que tant le conducteur, en continuant à conduire un véhicule qui était dans un mauvais état, que le propriétaire qui avait commis une grave négligence d'entretien des freins du semi-remorque, devaient être condamnés pour double homicide involontaire. Ils encourent également une amende de 4.000 euros et une déchéance du droit de conduire de 3 ans.

Les freins lâchent en pleine descente

Ce jour-là, le conducteur, de nationalité ukrainienne, circulait avec son semi-remorque sur la Nationale 62 lorsque ses freins ont lâché peu après le Mont Theux où il était parvenu à garder une vitesse de 30 km/h.

Le conducteur a ensuite perdu la maîtrise d'un véhicule qui a suivi le relief de la route se présentant à une vitesse excessive dans un virage, emboutissant un premier véhicule venant sur l'autre bande avant de projeter un second dans le fossé où le camion a fini sa course.

La conductrice du premier véhicule a été tuée sur le coup alors que le conducteur du second a été écrasé par le camion qui a ensuite pris feu. Le conducteur ukrainien s'en était lui sorti indemne miraculeusement.

Manque d'entretien

L'enquête a démontré que le véhicule n'avait pas été correctement entretenu et qu'il se trouvait en défaut de contrôle technique au moment de l'accident. Il affichait également au compteur 1,3 million de kilomètres.

Selon le propriétaire du véhicule, condamné en Pologne à deux ans de prison ferme pour accident de roulage, les plaquettes de frein, changées 15 jours auparavant, avaient été revérifiées juste avant le départ.

Or, au moment de l'accident, elles étaient inexistantes. La défense estime cependant que le rapport de l'expert est incomplet et que l'absence de plaquettes peut ne pas être due à la seule usure de celles-ci. Il considère que d'autres éléments techniques ont pu provoquer l'accident et relève que le rapport d'expertise ne répond pas à cette hypothèse.

Le jugement sera rendu le 19 mars.

À lire aussi

Sélectionné pour vous