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Ils réclament plus de transparence politique: manifestation tendue à Namur (vidéo)

Plusieurs dizaines de personnes ont exigé ce matin plus de transparence politique à Namur. Ils ont notamment demandé que les dossiers qui concernent les pouvoirs publics puissent être tous accessibles par la population. Le principe a été débattu au parlement de Wallonie ce matin.

A l’arrière du Parlement de Wallonie, plusieurs dizaines de personnes, dont des gilets jaunes, ont manifesté ce matin. Ils étaient là pour réclamer plus de transparence mais quand la police leur a demandé de reculer, la situation s’est tendue.

"C’est un petit peu chaotique, parce qu’ils nous ont laissé l’accès en face du Parlement pendant pratiquement deux bonnes heures, si pas deux heures trente et puis tout à coup, une personne du Parlement a décidé qu’on ne pouvait plus rester devant", a indiqué un manifestant.


Un droit pas toujours respecté

Cette manifestation a été organisée à l’initiative des créateurs des sites Cumuleo et Transparencia. Ils militent depuis plusieurs années pour un accès plus simple et libre aux documents et aux actes administratifs. C’est un droit pour le citoyen mais il n’est pas toujours respecté.

C’est par exemple un droit que vous pourriez faire valoir s’il y a des travaux dans votre rue et que vous voulez savoir exactement quelles sont les entrepreneurs qui vont les faire, quel est le cahier des charges, comment on va réaménager votre rue ? Ou s’il y a une place publique qu’on va aménager près de chez vous.

"Le droit de tout consulter et d’avoir copie de ce document, c’est déjà acquis. Le problème, c’est qu’il n’y a pas de sanction, c’est que ce droit même si vous obtenez un jugement, il n’y a aucun moyen de contraindre un ministre ou une administration de fournir le dossier, même si légalement elle sait qu’elle doit le fournir", précise Claude Archer, le fondateur de Transparencia.be.


La ministre tente-t-elle de gagner du temps?

Cette question était débattue au même moment, à quelques mètres de là, en commission. Une proposition de décret est sur la table pour renforcer cette transparence administrative mais pour les manifestants, la ministre compétente Alda Greoli empêche le dossier d’avancer.

"La manœuvre de la ministre Greoli, c’est espérer que les élections arrivent, que le parlement soit dissout et qu’on n’ait pas le temps de voter ces textes, et surtout qu’on n’ait pas le temps de les examiner", avance Claude Archer.

Les manifestants ont même réclamé la démission de la ministre, l’opposition s’est aussi montrée très critique ce matin. Alda Greoli s’est défendue, en assurant que le texte serait bien voté avant la fin de la législature.

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