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Sentinelle: Philippe, "attristé" par les "polémiques", répond à Mélenchon

Edouard Philippe s'est dit vendredi "attrist(é)" par les "polémiques" et les "rumeurs" autour de la mobilisation de la mission Sentinelle samedi lors des manifestations des "gilets jaunes", dans une lettre de réponse adressée à Jean-Luc Mélenchon.

Le chef de file de La France Insoumise avait demandé "solennellement" au Premier ministre de venir s'expliquer devant l'Assemblée nationale sur la mobilisation de cette mission qu'il a qualifiée d'"aussi aventureuse que périlleuse".

Le Premier ministre n'a pas jugé "nécessaire que le gouvernement fasse sur ce sujet (...) une déclaration suivie d'un débat" dans un courrier dont l'AFP a obtenu copie. Mais il a dit se tenir "à (la) disposition" des députés pour "rendre compte" de "l'ensemble de nos décisions" lors des questions au gouvernement mardi prochain.

"En aucune manière, il ne saurait être question d'engager des militaires des armées pour maintenir l'ordre, encore moins de les positionner en face des manifestants", explique le Premier ministre.

"La lutte contre le terrorisme est l'unique vocation du dispositif Sentinelle et des soldats que nous déployons dans ce cadre", poursuit Edouard Philippe.

"Tels sont les faits, loin des polémiques et des rumeurs. Que certains fassent mine de l'ignorer m'attriste", ajoute-t-il.

Plus tôt, vendredi, Jean-Luc Mélenchon a lancé un appel aux militaires de la mission Sentinelle, leur demandant de ne pas tirer même s'ils devaient en recevoir l'ordre, lors des manifestations de samedi auxquelles il a invité les Français à venir en nombre.

Le gouverneur militaire de Paris, le général Bruno Leray, avait indiqué vendredi à France info que "les consignes sont extrêmement précises": les militaires "ont différents moyens d'action pour faire face à toute menace. Ça peut aller jusqu'à l'ouverture du feu", dans les cas où "leur vie ou celle des personnes qu'ils défendent est menacée".

L'armée n'est "en aucun cas en charge du maintien de l'ordre et de l'ordre public", a affirmé le président Emmanuel Macron vendredi lors d'une conférence de presse à Bruxelles.

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