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Des communes flamandes suppriment leurs priorités de droite: la solution contre les accidents?

Plusieurs communes flamandes ont décidé de supprimer les priorités de droite considérées comme trop dangereuses et accidentogènes.
À Glabbeek, par exemple, la commune a décidé de supprimer toutes les priorités de droite depuis 2017. Le nombre d’accident a diminué de moitié.

Avoir des priorités de droite fait quand même ralentir les conducteurs

Pour l'institut VIAS, il est dangereux de tirer des conclusions aussi rapidement. L'ancien Institut belge pour la sécurité routière est contre la suppression des priorités de droite. "Certainement pas une abolition générale de la priorité de droite. Si dans certains cas cela peut s'avérer utile, et ça reste encore à prouver, parce que les communes se sont basées sur des statistiques d'une seule année. On verra dans le futur si les statistiques continuent de s'améliorer. Mais si dans certains cas on peut l'envisager, ça ne peut certainement pas être envisagé partout. Puisque le fait d'avoir des priorités de droite fait quand même ralentir les conducteurs. Ça a un rôle essentiel dans des quartiers où par exemple les deux voiries sont sur un pied d'égalité et où il n'y en a pas une qui est plus importante que l'autre", indique Benoît Godart.

On aura peut-être moins de petits accrochages, mais davantage d'accidents plus graves

Nous avons également demandé au spécialiste de la sécurité routière si les priorités de droites pouvaient être vraiment considérées comme accidentogènes.

Le non-respect de la priorité de droite est responsable de 15.000 accidents par an. Selon les chiffres de VIAS, la majorité des accidents aux carrefours où la priorité de droite est appliquée sont matériels. Sur 15.000 accidents, seuls 3.000 sont des accidents corporels, avec des blessés ou des décès.

Les accidents à ces carrefours sont 40% moins graves qu'à d'autre type de carrefours. "Donc, si on supprime tout d'un coup toutes les priorités de droite, on aura peut-être moins de petits accrochages, mais davantage d'accidents plus graves", met en garde le porte-parole de VIAS.

Autre élément qui n'a pas été évalué: l'impact sur l'usure des freins et sur la consommation des véhicules qui doivent freiner, voire s'arrêter dans certaines priorité de droites compliquées.

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