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Pas d'avion pour aller en Grèce, Adélaïde Charlier ("Youth For Climate") prendra le train et le bateau: "Je vais émettre trois fois moins de CO2" (vidéo)

Les vacances de Pâques, c'est le moment des départs en voyages de rhéto. Au Collège Notre-Dame d'Erpent, les élèves s'envoleront dimanche pour la Grèce. Tous, sauf deux élèves: Adélaïde Charlier, porte-parole de "Youth For Climate", et une amie. Pour des raisons écologiques, elles iront à Athènes en train et en bateau. Leur école soutient leur démarche.

Les deux rhétoriciennes embarquent demain matin en gare à Namur. Pour rejoindre Athènes en train puis en bateau, elles vont mettre près de trois jours, contre 4h30 pour leurs camarades en avion. Coût de transport pour l'aller-retour: 600 euros, contre 350 en moyenne pour les vols. "Ce sont deux problèmes aujourd'hui, ce prix et ce rapport au temps, qu'il faut repenser dans notre société pour pouvoir aussi résoudre ce problème du dérèglement climatique", explique Adélaïde Charlier, porte-parole de "Youth For Climate".

"Je trouve ça très cool, mais je ne le ferais pas parce que je trouve cela beaucoup trop long, explique Leïla, également rhétoricienne. De toute façon, ils ont déjà réservé l'avion et je me dis qu'une personne de plus ou de moins, cela ne changerait pas grand-chose." "Elle fait bien, ajoute Eliot, rhétoricien. Sinon, elle perd toute crédibilité. C'est montrer l'exemple et c'est ce qu'il faut. Il faut que de plus en plus de gens commencent à montrer l'exemple pour que quelque chose se mette en marche."


Trois fois moins de CO2

Adélaïde et son amie vont rejoindre les 120 autres rhétoriciens du Collège lundi pour un séjour de 12 jours. Porte-drapeau du mouvement en faveur du climat, avec un scientifique, elle a calculé l'impact de son trajet sur l'environnement. "Je vais émettre trois fois moins de CO2 en partant en train plutôt qu'en avion. C'est sûr qu'on n'est pas parfait. Avant ça, je polluais énormément, j'ai fait des voyages en avion. J'ai vécu à l'étranger… Mais j'ai eu ce déclic."

Son école la soutient dans sa démarche. "Cela va peut-être mettre en place une nouvelle logique dans le cadre de nos voyages d'études au sein de notre école, affirme Stephan De Brabant, directeur du Collège Notre-Dame de la Paix d'Erpent. Doit-on continuer à faire des voyages d'études en avion ? Ne doit-on pas utiliser le car ? Ne doit-on pas davantage utiliser le train ?"

Ce matin, Adélaïde Charlier a reçu son bulletin. Aucun échec et des résultats satisfaisants selon son directeur, malgré une quinzaine de jours d'absence depuis le début de l'année consacrés à sa lutte pour le climat.

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