Accueil Actu

Un dépôt clandestin près du Peterbos révolte Mohamed à Anderlecht: "Incroyable en 2019!"

La commune menace de taxer le propriétaire du lieu pour l'inciter à prendre des mesures, notamment la pose d'une caméra. Cet instrument s'est déjà avéré efficace en d'autres endroits d'Anderlecht.

"Incroyable en 2019!" Mohamed exprime son ahurissement via le bouton orange Alertez-nous. "Voyez par vous-même le délaissement total du parc du Peterbos et de ses riverains", poursuit-il, nous invitant à découvrir la photo d'une montagne de sacs d'ordures qu'il a prise dans sa commune d'Anderlecht, la semaine dernière. Joint par téléphone, Allan Neuzy, le nouvel échevin de la Propreté, nous assure que les lieux ont rapidement été nettoyés. Le monceau de déchets n'était pas une apparition inédite. "C'est une zone très problématique", a admis l'élu local. Sa configuration la rend propice à ce genre de délits: "La zone, très peuplée (près de 1.500 habitants), est facilement accessible en voiture de l'extérieur", explique-t-il. Nombreux sont les responsables de dépôts clandestins à Anderlecht qui viennent d'autres communes bruxelloises voire d'en dehors de la capitale, commente-t-il. Un fait qui a pu être établi grâce à des caméras (voir plus bas).


La commune veut que le propriétaire prenne ses responsabilités

La responsabilité du nettoyage n'incombe pas à la commune mais à Comensia, une coopérative de locataire à qui appartient l'endroit, détaille l'échevin. La société a été mise en demeure par la commune afin de mettre en place des moyens de dissuasion, notamment des caméras. Mais ce n'est toujours pas le cas. Si elle ne s'exécute pas, les autorités locales la soumettront à une taxe, menace l'échevin. Une manière de faire payer à Comensia la facture de l'enlèvement des déchets et du nettoyage par les services propreté de la commune.


Identifiés par l'intermédiaire de leurs plaques d'immatriculations

Les caméras ont prouvé leur efficacité dans la lutte contre la plaie des décharges sauvages à Anderlecht. L'échevin cite l'exemple d'une zone aux abords du canal. Entre 20 et 30 individus ont été identifiés par l'intermédiaire de leurs plaques d'immatriculation saisies par la caméra. Ce genre de caméras est mobile. Les autorités les placent quelques semaines là où des immondices sont trop régulièrement jetés. "C'est très efficaces", se félicite Allan Neuzy même s'il estime que cet instrument ne constitue pas la solution miracle et unique.

À lire aussi

Sélectionné pour vous