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Changement climatique: pourquoi des arbres d'essences étrangères sont implantés en Belgique (vidéo)

La Société royale forestière de Belgique (SRFB) va concrétiser lundi son projet "Arboretums 125 ans" à Bra-sur-Lienne (Lierneux, en province de Liège). Sur près de 2 hectares, des cèdres de l'Atlas, des sapins de Nordmann et des sapins de Douglas seront plantés afin d'évaluer le potentiel de ces espèces en Belgique dans un contexte de changements climatiques. D'autres parcelles réparties dans toute la Belgique suivront afin de tester au total une quinzaine d'espèces.

Le projet arboretums 125 ans vise à créer "un réseau d'arboretums sylvicoles pour la forêt de demain". Il est coordonné par la SRFB, association qui promeut la sylviculture et compte parmi ses membres tant des administrations que des scientifiques, des naturalistes et des acteurs du secteur sylvicole. Il est encadré par un comité scientifique composé d'universités, instituts publics de recherche forestière (le Demna pour la Wallonie et l'Inbo pour la Flandre) et du Comptoir forestier du Département wallon de la Nature et des Forêts (DNF).

Les hêtres et les épicéas, qui représentent à eux seuls près de 40% des forêts wallonnes, souffrent des canicules et sécheresse estivales. Les changements climatiques les rendent aussi plus sensibles aux attaques d'insectes comme le scolyte de l'épicéa. "Afin de maintenir une forêt diversifiée et assurant toutes les fonctions qu'on lui attribue (stockage du carbone, production de bois, source d'emploi local, lieu de loisirs, accueil de la biodiversité...), il est important de diversifier les espèces d'arbres et d'introduire dans la palette des forestiers des espèces plus résistantes aux conditions climatiques futures", explique la SRFB. La parcelle de Bra-sur-Lienne est la première à accueillir des plants. Dès l'hiver prochain, le réseau s'étendra dans tout le pays avec notamment des plantations de chêne chevelu, chêne pubescent, pin de Corse ou encore de hêtres en provenance du sud de l'Europe. "Ces plantations seront suivies sur le long terme et permettront dans 20 à 30 ans d'évaluer le potentiel des arbres testés en termes de productivité, de résistance aux maladies, aux ravageurs et aux conditions climatiques extrêmes", vante la SRFB.

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