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Les plaines de jeux peinent à recruter des animateurs: "Ils gagnent mieux leur vie en rangeant des boites de conserve"

Plaines de jeux recherche animateur désespérément. Les communes et autres associations qui organisent des stages durant les vacances scolaires ont de plus en plus de mal à recruter des jeunes motivés. Le salaire peu attractif et la durée des formations freinent certaines vocations.

A Namur, durant les deux semaines de vacances, trois plaines composées de 10 animateurs de 70 enfants sont actives dans la commune. Mais cet été, il y aura 5 endroits d'accueil en plus. La recherche d'animateurs s'annonce compliquée. Yannick Bailly est le chef du service jeunesse à Namur. Il explique: "Effectivement, pour les vacances d'été, on est en train de se demander comment on va faire. Mais on va y arriver, comme on y arrive toujours." Pour cette plaine de Belgrade (Namur), la Ville peut cette fois compter sur des jeunes motivés. "J'adore le contact avec les enfants. J'adore jouer avec eux. J'ai l'impression de retourner en enfance chaque fois que je suis avec eux", témoigne Esther, jeune animatrice de 17 ans. "Il faut se dire qu'on a la vie d'enfants entre nos bras. Il faut être vigilant à tout et savoir les gérer", fait savoir Laura, également animatrice.

"Le choix est vite fait"

C'est peut-être cette responsabilité qui refroidit certain. La formation aussi. A Namur, elle est obligatoire pour les animateurs. Mais les jeunes ont de moins en moins de temps. Christophe Weertz, formateur d'animateurs et coordinateur de plaines, constate: "Quand ils ont 16 ans, c'est une formation qui dure deux ans.  Ils ont 18 quand il termine la formation. Après, il nous manque d'animateurs car ils partent aux études, à l'université. Les périodes de vacances deviennent synonymes de blocus." Ce n'est pas tout. Le salaire peu attractif explique aussi ce phénomène. "On ne peut pas se permettre de rétribuer les coordinateurs et animateurs à des barèmes exorbitants ou égaux à ceux pratiqués dans les supermarchés. On va dire qu'ils gagnent mieux leur vie en rangeant des boites de conserve qu'en ayant la responsabilité d'enfants. Le choix est vite fait."

Mais pour les jeunes engagés, peu importe le salaire, le contact avec les enfants passent avant tout.

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