Accueil Actu

Incompréhension de Jean-Pierre: son ordinateur volé à Uccle localisé à une adresse précise en ROUMANIE, mais...

Le sexagénaire dont l'appartement a été cambriolé à Uccle il y a environ un mois dispose d'un système de localisation d'Apple qui lui montre où se trouve exactement son ordinateur volé. Mais il se heurte à la coopération entre polices belge et roumaine, trop lente à ses yeux. Il craint que le temps passé sans agir ne finisse par profiter aux coupables.

Un ordinateur portable MacBook Air d'Apple, un ordinateur IMAC d'Apple, une montre Timex Expedition, une montre Omega datant de 1961 et valant à elle seule plus de 14.000 euros, énumère Jean-Pierre, 62 ans, propriétaire de ces objets. Le ou les cambrioleurs ne sont pas repartis les mains vides de son appartement situé à Uccle en région bruxelloise. Ils ont agi avec audace le mardi 19 mars au soir, descellant une grille de caniveau en fonte pour briser une vitre anti-effraction afin d'accéder à la poignée intérieure.

Mais c'était sans compter sur le système de localisation géographique d'Apple. Deux semaines après le vol, le 3 avril, celui-ci avertissait Jean-Pierre par email. Son ordinateur se trouvait en Roumanie. La technologie lui fournissait même une adresse exacte, accompagnée d'un plan, à Botosani, ville de 100.000 habitants à la pointe nord-est du pays, près de la frontière avec l'Ukraine et la Moldavie.

L'outil de localisation fonctionne si l'ordinateur peut se connecter à internet. Il informe alors le propriétaire de sa position et lui permet trois actions. Faire sonner la machine (mais on doute que Jean-Pierre veuille avertir les voleurs qu'ils ont été localisés), verrouiller l'ordinateur et même effacer à distance tout le contenu de l'ordinateur.

Nous connaissons le nom de la ville, le nom de la rue, le numéro de la maison et disposons d'une photographie du lieu

Prévenu par le système GPS dans la matinée, Jean-Pierre retourne dès l'après-midi au commissariat de la police d'Uccle pour en aviser les autorités. Mais, alors que ces éléments précis devraient selon lui permettre une perquisition immédiate, la victime constate, non sans frustration, les lenteurs de la coopération entre polices, malgré l'Union européenne (UE). Presque deux semaines ont passé et rien n'a bougé à ses yeux.

"Nous connaissons le nom de la ville, le nom de la rue, le numéro de la maison et disposons d'une photographie du lieu. On pourrait s'imaginer qu'une action va être décidée sur le champ. Nous sommes en Europe et un simple appel téléphonique depuis les autorités Belges vers les autorités Roumaines pourraient déclencher une intervention immédiate sur site. Aussi simple que si la police de Waterloo contactait celle d'Ixelles. Il n'en est rien", rumine-t-il via notre bouton orange Alertez-nous.

Si la Belgique et la Roumanie sont tous les deux membres de l'UE, la coopération policière reste une coopération entre des polices de deux États. Au contraire des États-Unis, l'UE ne forme pas un seul et unique état fédéral. Au grand dam de Jean-Pierre qui a vécu aux USA: "Je peux affirmer que dans l’heure qui suivrait la localisation des appareils une patrouille de police se présentait sur le lieu", reprend-il.

Les échanges entre deux polices européennes passent par Interpol, l'organisation internationale qui existe depuis 1923. La police d'Uccle y a eu recours, via un service de la police fédérale, pour demander des informations à ses homologues roumains dans le cadre de l'enquête. Ceux-ci auraient répondu assez vite, précise la police d'Uccle sans entrer dans les détails. On semble toutefois encore éloigné d'un mandat de perquisition. Avec le risque de voir les coupables disparaître des radars, selon la victime, sarcastique: "Le voleur est bien plus protégé que nous, laissons-lui bien le temps de s'enfuir", ironise Jean-Pierre.

À lire aussi

Sélectionné pour vous