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Cigarettes Maya l'abeille: "la vidéo a aidé à lancer le débat"

(Belga) "La vidéo était destinée à un usage unique et a aidé à lancer le débat. Le fait que nous ne puissions plus utiliser les images n'est donc pas un problème", réagit mercredi dans un communiqué Greenpeace. Le tribunal de commerce de Bruxelles a estimé que l'ONG doit cesser d'utiliser des images de Maya l'abeille sans l'autorisation de Studio 100, sous peine d'astreintes plafonnées à un million d'euros.

En mai 2018, Greenpeace avait lancé une campagne vidéo utilisant des images de Maya l'abeille et faisant de la publicité pour des cigarettes à son effigie. L'idée était de faire passer le message que Studio 100 commercialisait des produits mauvais pour la santé des enfants, tels que de la charcuterie à l'effigie de la populaire abeille alors que l'ONG milite pour une diminution de la consommation de viande. Jugeant la campagne agressive, Studio 100 avait intenté une action en justice afin de la faire cesser. Finalement, le tribunal de commerce néerlandophone de Bruxelles a donné raison début avril à Studio 100, rapporte l'Echo. Le tribunal a estimé que Greenpeace, en utilisant (et détournant) des images de Maya l'abeille sans le consentement de Studio 100, avait violé les droits d'exploitation de la société ainsi que les droits moraux de Waldemar Bonsels Stiftung, une société de droit allemand chargée de gérer les droits d'auteurs générés par Maya l'abeille. Greenpeace doit cesser sa campagne sous peine d'une astreinte de 2.500 euros par jour et par infraction avec un plafond d'un million d'euros. "Il était clair dès le début qu'il s'agissait d'une parodie pour soulever un problème socialement pertinent, à savoir la promotion de la viande transformée auprès des enfants. Les demandes excessives de Studio 100, y compris en dommages et intérêts, n'ont pas été acceptées, et nous nous en félicitons", répond Valerie Del Re, directrice de Greenpeace Belgique. L'ONG souligne encore qu'il est "impératif" que tout un chacun consomme moitié moins de viande, afin de lutter contre le changement climatique. "Nos enfants, la planète et Studio 100 sont gagnants si l'entreprise commence à vendre des pâtes à tartiner saines et aux légumes au lieu de viandes transformées malsaines qui ont un impact négatif sur le climat et l'environnement", conclut Greenpeace, qui "offre à Studio 100 la possibilité de trouver des solutions ensemble". Hans Bourlon, à la tête de Studio 100, s'est quant à lui dit satisfait du jugement, qui montre "qu'il n'est pas permis d'utiliser des images d'autrui en toute impunité". (Belga)

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