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Grande-Bretagne: les manifestants pour le climat simulent une "mort massive" au Musée d'Histoire Naturelle de Londres (photos)

Des dizaines de personnes allongées sous un squelette de baleine: le mouvement Extinction Rebellion a organisé lundi un "die-in" au Musée d'histoire naturelle de Londres, après avoir bloqué la semaine dernière plusieurs sites de la ville pour réclamer un "état d'urgence écologique".

L'initiative visait à alerter l'opinion sur la sixième extinction de masse, déjà en cours selon la plupart des scientifiques, et beaucoup plus rapide que les cinq autres qui ont touché la Terre depuis un demi-milliard d'années. Des dizaines de personnes, dont plusieurs enfants, portant parfois des pancartes "Agissons maintenant", se sont allongées en début d'après-midi pendant une vingtaine de minutes sur le sol du vaste "Hintze Hall" du musée, qui abrite le squelette d'une baleine bleue mesurant plus de 25 mètres.




Né en 2018 au Royaume-Uni, le réseau de militants devenu international, qui prône la désobéissance civile non violente contre l'inaction climatique, avait bloqué pendant une semaine, jusqu'à dimanche, plusieurs sites très fréquentés du centre de la capitale britannique. Les manifestants se cantonnaient lundi à Marble Arch, au nord-est de Hyde Park et à l'extrémité de l'artère commerciale Oxford Street, en plein coeur de la capitale britannique. De nombreuses tentes étaient visibles sur place et "XR" a prévu d'y organiser un "banquet" en fin d'après-midi.

Le pont de Waterloo Bridge, partiellement transformé en jardin par Extinction Rebellion la semaine dernière, était normalement ouvert à la circulation, après une intervention de la police la veille pour déloger les manifestants. Le mouvement "entre dans une nouvelle phase", a indiqué Extinction Rebellion dans un message publié sur son site internet. "La phase un a été un énorme succès. Le fait d'occuper des lieux a attiré l'attention sur notre cause", ajoute-t-il, expliquant que la "phase deux" devait faire l'objet de discussions lundi après-midi.


Le groupe prêt à faire une pause

Dimanche, James Fox, un porte-parole, avait indiqué que le groupe était prêt à faire une "pause" si le gouvernement britannique acceptait d'ouvrir des négociations. Dans le cas contraire, d'autres actions pourraient être entreprises, a-t-il prévenu. Extinction Rebellion a trois revendications au Royaume-Uni: la proclamation d'un "état d'urgence climatique et écologique", l'élaboration d'un plan d'actions pour "réduire à zéro" les émissions nettes de gaz à effet de serre d'ici 2025 et la création d'une "assemblée citoyenne" qui, aidée d'avis scientifiques, se prononcerait sur des questions climatiques.

Dimanche, le groupe a reçu la visite de la jeune militante suédoise pour le climat Greta Thunberg. "L'humanité est à la croisée des chemins. Nous devons décider de la voie que nous voulons emprunter", a-t-elle déclaré, dénonçant ceux "au pouvoir" qui "n'ont rien fait pour lutter contre la crise climatique". Les actions menées par "XR" ont conduit à 1.065 arrestations depuis le 15 avril, 53 personnes ayant fait l'objet de poursuites, a indiqué lundi Scotland Yard. La police londonienne s'était plainte de devoir mobiliser de nombreux agents sur ce dossier, au détriment de leurs missions.

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